
Jean-Baptiste Janisset : dé-partager le sensible
Depuis cinq ans, Jean-Baptiste Janisset arpente les lieux de culte. Dans les églises et les cimetières, les calvaires et les sanctuaires, l’artiste répertorie les motifs, les symboles et les glyphes : ce sont des anges ou des chauves-souris, des Vierges à l’Enfant ou des crânes ailés, des chouettes ou des pentacles. Son périple, qui l’a mené du sud de la France à la Catalogne via Paris, il l’a entrepris sous les augures d’une quête énergétique. Il en va d’une collecte, à la fois érudite et compulsive, mais de celles qui, au-delà de la simple taxonomie, ouvrent à la relation. Le corps est à l’acte, engagé par une opération de moulage in situ des fragments ; tout autant qu’est amorcée l’interlocution, par un dialogue avec les gardien.ne.s de l’esprit des lieux – prêtres, mages, marabout.e.s ou médium.e.s.
A partir de ces moules, tirés en plâtre puis en silicone avant d’être transis dans le plomb, l’artiste réalise des compositions syncrétiques. Souvent, les éléments sont actés au sein d’architectures informelles : au centre de Firmament, la seconde exposition personnelle de l’artiste à la galerie Alain Gutharc, un véhicule prend possession de l’espace. De sa présence, rien pourtant ne fait masse ni ne s’appréhende d’un seul regard : la surface accroche tout autant que la forme se dérobe, et dans la prolifération de motifs, l’œil se perd dans un réseau de rythmes irradiants. Il n’y a plus de forme totale, identifiable ou assignable, seulement cet infini fourmillement de symboles qui, tout en s’exprimant chacun depuis un idiolecte au code perdu, composent
1 ensemble les accords d’une harmonie cosmique
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