CHACUNE / CHACUN AVEC SA RÉSERVATION

Fancy ! Pagnes commémoratifs en Afrique

À partir de la donation faite par le photographe français Bernard Collet, l’exposition présente un panorama de pagnes commémoratifs imprimés à l’occasion d’événements politiques, sociaux, religieux et culturels en Afrique subsaharienne. Des procédés de fabrication à leur diffusion, l'exposition revient sur l'aventure de ces tissus imprimés et leur déclinaison à l'occasion de campagnes électorales, de cérémonies d'investiture, de visites diplomatiques, de commémorations des indépendances, de festivals culturels ou sportifs.

Depuis plus de 30 ans, le photographe français Bernard Collet collectionne des étoffes africaines aux motifs graphiques et aux couleurs intenses. Ornées de portraits de femmes, de chefs d’État ou exprimant plus largement la voix des peuples africains, elles déroulent un pan de l'histoire où le tissu est moins un artifice de prestige social qu'un auxiliaire de communication. Produits par des manufactures du continent africain, les pagnes commémoratifs se distinguent des wax par leur type d'impression de moindre qualité et relèvent de la catégorie des fancy prints.

Visions chamaniques

De nombreuses cultures placent les substances hallucinogènes au cœur de leur vie sociale. L’ayahuasca, un breuvage hallucinogène d’origine végétale, occupe ainsi une place centrale dans la vie des sociétés d’Amazonie occidentale, qui le mobilisent notamment à des fins esthétiques. De l’émergence d’un art visionnaire d’Amazonie péruvienne aux contre-cultures occidentales, l'exposition met en valeur la diversité des modes de représentations contemporains des « visions » induites par l’ayahuasca.

L’exposition explore les enjeux contemporains liés aux relations entre images hallucinatoires et productions iconographiques, à partir du cas du breuvage de l’ayahuasca (littéralement « liane des morts » en quechua). Elle invite à la réflexion sur les usages sociaux de ces images, au-delà de leurs qualités esthétiques : les psychotropes se révèlent alors non seulement vecteurs d'inspiration artistique, mais aussi pratiques thérapeutiques, de lutte politique, de développement personnel ou de nouvelles formes de religiosité.