Quand l’enfermement physique se fait obligatoire, on doit composé avec son propre soi et le besoin de reformuler, de repenser, de réinterpréter le monde est plus présent et plus fort. La réalité se fait exsangue. Il s’agit alors de la revoir, de la renverser. Et c’est là que l’imaginaire, ce pouvoir quasi surnaturel nous permet de sortir en dehors du lieu où nous sommes. C’est un réel besoin que de rêver, méditer, voyager, aller vers d’autres horizons, d’autres façons d’être au monde et d’exister. 

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« Maggot Brain » est un titre du groupe Funkadelik et il évoque un état d’esprit, une forme de liberté, une liaison entre l’univers et la musique. Maggot brain ou l’asticot du cerveau fait référence à notre recherche artistique, intellectuelle et à son rapport à la musique. Elle représente un des fondements de nos travaux respectifs dans ce qu’il y a de vibration, de transformation, de geste et de matière.

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Au travers la musicalité de la matière, de la corporalité et du mouvement, un espace/lieu de transcendance et de transmutation s’ouvre alors à nous. Ce nouvel espace questionne l’essence de notre humanité, de notre relation au monde et aux autres. Les matières avec lesquelles nous travaillons sont des rythmes, des ondes, des sons et des durées qui s’organisent en cycles. Elles rendent réel l’impalpable, le spirituel et matérialisent l’écho au monde que nous recherchons. Ainsi la musicalité est partout et tout autour et nous permet d’écrire de différentes manières graphiques et conceptuelles une recherche de l’universalisme.