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L’artiste vietnamien Dinh Q. Lê a construit depuis les années 1990 une œuvre riche et complexe,
en utilisant diverses techniques où la photographie tient une place importante.
Pour autant, Dinh Q. Lê est peu photographe. L‘image est pour lui un matériau à interroger,
à découper, à transformer.
À PROPOS DE L'EXPOSITION
Dinh Q. Lê conçoit des installations en utilisant des photographies vernaculaires et produit des images hybrides en mêlan
divers registres de photographies. Il utilise une technique de tissage d’images inspirée des gestes de sa tante nattant des tapis.
Tressant à son tour des images, Dinh Q. Lê associe deux registres de représentation et produit une image nouvelle, qui
est une combinaison des deux premières, dont il trouble irrémédiablement la vision.
La parole joue un rôle important dans les préoccupations de l’artiste. La rendre possible, audible, et restituer la complexité
de l’Histoire par ceux qui l’ont vécue, est une ligne récurrente de son travail. Si plusieurs de ses œuvres visent à proposer
d’autres images et récits du Vietnam (Light and Belief), d’autres ont, depuis quelques années, contribué à interroger l’histoire
du Cambodge et la représentation du génocide mené par le régime khmer rouge. La série Splendor and Darkness mêle ainsi
par le tissage des portraits de victimes avec les bas-reliefs d’Angkor Vat. Des œuvres plus récentes (Adrift in Darkness) utilisent
des images de migrants et évoquent les drames de la traversée de la Méditerranée.