Jusqu'au 28 juin, le Centre culturel de l'ambassade d'Ukraine en France présente une nouvelle exposition « Les broderies (vyсhyvanka) de pierre de Nova Kakhovka sur textile » de Tanya Bolharova.
Nova Kakhovka a été fondée en 1952 lors de la construction de la centrale hydroélectrique de Kakhovka et du canal du nord de la Crimée.
Le projet « L'eau pour la Crimée » a englouti les Sitchs des cosaques, les forteresses des Tatares de Crimée, ainsi que les églises, les mosquées, les jardins et les habitations.
En cherchant à compenser les pertes causées par l'inondation, Hryhorii Dovzhenko a conçu des milliers d'ornements pour les murs des bâtiments résidentiels et publics de Nova Kakhovka dans les années 1953-1954. Il a conçu un motif unique pour chaque maison, intégrant des éléments de la « vychyvanka », tout en tenant compte de multiples facteurs tels que l'emplacement de la maison dans le quartier, sa fonction, la couleur de la façade et la lumière naturelle.
Cependant, l'œuvre monumentale de Hryhorii Dovzhenko à Nova Kakhovka n'a pas été reconnue par les autorités de l'époque.
Au fil des ans, les maisons et leurs décorations ont commencé à se détériorer. L'héritage de Hryhorii Dovzhenko a connu une renaissance après 2010, grâce aux efforts des activistes locaux.
L'autrice du projet Tanya Bolharova est développeuse web, designer, céramiste et artiste de la broderie sur tapis. Elle est devenue réfugiée à deux reprises pour échapper à l'agression russe.
Aujourd'hui, elle fait partie de ceux qui préservent la mémoire et donnent une seconde vie aux ornements de Hryhorii Dovzhenko en recréant les panneaux en textile.
Tanya Bolharova donne aux visiteurs ukrainiens et internationaux l'occasion de se plonger dans cette période historique de Nova Kakhovka, une ville qui devait fêter son 70ème anniversaire le 28 février 2022. Mais... est actuellement sous occupation et a connu un écocide après l'explosion du barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka.
L'exposition met en lumière la créativité et la résilience des enfants réfugiés de guerre ukrainiens et des orphelins moldaves.
Malgré les épreuves et les souffrances, ces jeunes ont su trouver la force de créer et d'espérer, offrant à tous ceux qui étaient présents une leçon de courage.
En commémoration de la Journée mondiale de l'enfance et de la Journée de commémoration des enfants innocents victimes de l'agression russe, cette exposition rappelle les tragédies que subissent des milliers d'enfants.
Pourtant, grâce à la solidarité internationale et à des initiatives comme celle de Grégory et Arthur Herpe, ces jeunes peuvent garder l'espoir d'un avenir meilleur. Leur travail nous rappelle que, malgré les temps sombres, il est possible de trouver de la lumière et de l'espoir.