L’inauguration de l’exposition « Appelez-moi tendresse » aura lieu le jeudi 14 mars 2024 à 19h au Centre Culturel de Serbie, en présence de la commissaire de l’exposition et historienne de l’art Ana Kršljanin.

Avec cette exposition, la galerie Štab de Belgrade présente les toutes dernières œuvres de deux jeunes artistes dont elle suit et soutient le travail – Miljan Stevanović et Rade Mutapović.

Cette exposition représente une recherche artistique singulière, poétique, inspirée de la poésie noble, tendre et utopique de Jacques Prévert. Comme l’indique la commissaire de l’exposition Ana Kršljanin : « Les auteurs ne traitent pas d’une simple reproduction mimétique de la réalité, au contraire, celle-ci passe par leurs perceptions personnelles du monde, par l’introspection et l’autoréflexion. Leurs motifs clés sont souvent abstraits et dépouillés jusqu’à arriver à l’émotion pure. Ils sont unis dans leur aspiration de créer une atmosphère légère et aérienne mettant l’accent sur une perception subtile, lyrique et organique du monde en agissant ensemble sur l’espace. Leurs mondes sont adoucis et calmes, mais en même temps crus car la vie elle-même y palpite. » Le public aura l’occasion de voir des peintures grand format qui représentent l’un des thèmes les plus répandus dans l’histoire de l’art – le paysage. Les paysages présentés sont associatifs, indéfinis, donc universels, interprétés dans le langage de l’abstraction lyrique. Dans ce jardin unique aux couleurs vivaces et aux paysages organiques se trouvent également des animaux soigneusement sélectionnés de la poésie de Prévert. Ils sont à la fois inoffensifs et sauvages, d’un symbolisme fort qui désigne des archétypes des opposés éternels – l’amour et la haine, le bien et le mal, la tentation et le fruit défendu.

Dans le texte du catalogue, Ana Kršljanin note : « Le contexte créé par la symbiose de la poésie, en tant que forme la plus pure de la création écrite, avec la peinture et la sculpture, évoque le flux de la vie, la cyclicité, l’alternance de l’amour et de la souffrance, la sauvagerie et l’indomptabilité, mais rappelle également la lutte pour la survie et la liberté, propre à un anarchiste, un hors-la-loi et un rêveur, à qui nous rendons hommage avec cette exposition. ».