Saint-Gervais, première église édifiée sur la rive droite, est la paroisse du plus grand port de Paris, port au vin, au foin et aux grains. Le quartier de Grève bruisse de vitalité. Artisans, commerçants, hommes d’affaires s’y disputent les échoppes. Les stalles de l’église les représentent en bande dessinée, boulangers, rôtisseurs, foulons, tanneurs, etc.
Repaire de la ligue au XVI em s, on y complote contre le roi Henri III qui choisit pour dauphin un protestant, le futur Henri IV. Saint Gervais devient un centre politique révolutionnaire.
Saint Gervais, proche du Louvre où réside le roi, devient la paroisse la plus huppée de Paris. Que de fidèles célèbres… Guillaume Budé, Philippe de Champaigne, Scarron ! Mme de Sévigné s’y marie, Bossuet y prêche, la dynastie des Couperin y tient le grand orgue.
Saccagée et pillée pendant la révolution, l’église est fermée au culte catholique. En 1793, elle devient le temple de la déesse raison. Elle abrite la secte des théophilanthropes. La chapelle de la Vierge est transformée en salle de bal !
Le 29 mars 1918, pendant l’office du vendredi saint, un obus à longue portée lancé par les Allemands, touche l’église côté nord. Une partie de la voûte s’effondre sur les fidèles en prière. Un vrai carnage : 100 morts sans compter les blessés.
Le premier novembre 1975, les Fraternités Monastiques de Jérusalem y sont appelées. Elles y célèbrent une belle liturgie qui attire un grand nombre de fidèles. Les offices des laudes, du milieu du jour et des vêpres y sont retransmis sur la chaîne ktotv. com.