Au cours de l'année écoulée, les artistes ont publié une édition de The Crown Letter en ligne chaque semaine, avec des œuvres de ses nombreuses contributrices réparties dans le monde. Ces œuvres reflètent un instant T à travers le dessin, la sculpture, la photographie, le collage, l'écriture, le son et le cinéma. Il n'y a pas de critères de sélection ni de programme curatorial. Parallèlement au site Web, les artistes organisaient un salon hebdomadaire de The Crown Letter via zoom pour discuter de l'art et soutenir mutuellement leur production pendant cette période difficile. Plus de cinquante artistes ont contribué régulièrement à The Crow Letter au cours de l'année écoulée, de sorte que le site Web présente aujourd’hui une vaste collection d'œuvres d'art interdépendantes.
Les motivations qui sont à l’origine de The Crown Letter sont : la diffusion de l’art des femmes; l’échange et le dialogue artistiques; la solidarité. The Crown Letter a duré plus longtemps que quiconque ne l’avait prévu (tout comme la pandémie) et se poursuit parce que les artistes en ont fait un espace partagé, pour donner du sens au présent. The Crown Letter est devenue un journal collectif de correspondances entre artistes et entre œuvres d’art, ainsi qu’un «journal intime collectif» de la pandémie. Par ce geste collectif, ces dialogues hebdomadaires, les artistes ont révélé de nouveaux rapports au temps de la fabrication et de la diffusion. Elles ont créé un lieu dans lequel elles peuvent exprimer des idées de manière réactive et immédiate, un espace sans frontières ni sélection. C'est un espace où elles combinent librement leurs formes et leurs forces, et ce faisant, découvrent des échos et des rythmes imprévus à travers leurs œuvres communes et diverses. C'est ce nouveau lieu inventé - appelé « refuge » par l'artiste participante Ivana Vollaro - qui rend The Crown Letter unique en cette période de pandémie.