Si vous pensez que l’art contemporain est un milieu fermé, élitiste et surcoté, vous êtes au bon endroit. Le salon macparis se donne six jours, et pas un de plus, pour vous faire changer d’avis en vous présentant l’œuvre de vingt artistes furieusement libres. Leurs points communs ? L’originalité bien sûr, mais plus encore le rejet d’un art fade et aseptisé. Choisis parmi plusieurs centaines de candidatures, les heureux élus nous embarquent dans leur univers. Hyperréalisme affirmé pour certains, figuration gestuelle pour d’autres…
Tous laissent ici libre cours à leur sensibilité, tant que leurs créations, disséminées dans un labyrinthe d’œuvres composites, ne ressemblent à aucune autre. Sibylle Besançon manie ainsi le bois, Mo Junseok manipule le fil de cuivre et le vitrail, Véronique Roca et Max Lanci mêlent la paraffine à la cire d’abeille, tan dis que Yannick Bernède donne une autre dimension à la peinture acrylique sur toile, nous plongeant dans un océan de couleurs fluides diluées entre matérialité et liquidité. À moins que ce ne soient les étranges sculptures en grès de Dominique Stutz et les clichés voilés d’un nuage de vapeur de Dan Ramaën qui finissent par nous convaincre du futur de l’art contemporain.