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A travers des archives issues de nos collections, elle révèlera les paradoxes d’A.Comte et des positivistes sur la place des femmes dans la société. Entremêlant des conceptions traditionnalistes – la femme, être d’affectivité, doit échapper aux dangers du travail extérieur et du travail intellectuel, réservés aux hommes – et propositions progressistes – leur éducation doit être aussi complète que celle des hommes –, Comte promeut également une sacralisation de la femme : elle sera le symbole de l’Humanité dans la nouvelle religion positiviste.
La manière dont Comte voit les femmes et leur rôle a été fortement influencée par sa vie personnelle : ses relations houleuses avec son épouse Caroline, la relation puis l’adoration de Clotilde de Vaux, à la fois correspondante, amie et idéal féminin, ont nourri ses réflexions. Ses échanges avec quelques importantes femmes de lettres et intellectuelles de son temps, telles que Sarah Austin, Fanny Wright, Harriet Martineau ou Nisia Floresta, ainsi que ses lectures de Mary Wollstonecraft et son intérêt pour les salonnières du XVIIIe siècle, sont autant d’éléments à prendre en compte dans l’évolution de ses positions et de ses paradoxes sur la question féminine.