Les musées sont un espace de transition, de lisière indéterminée entre la vie et la mort. Entre l’ordinaire et l’extraordinaire. Entre le matériel et l’immatériel. Entre le commun et l’intime. La singularité et la similarité. Le respect de la règle et ses infinies transgressions.
On y entre vivant pour contempler des œuvres mortes. Mais très vite l’émotion muséale nous enseigne que c’est nous qui sommes bien éteints devant des œuvres qui perdurent au-delà de leur époque de création et qui disent de l’expérience humaine plus que nous n’en trouvons sans efforts en nous.