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Sortie n° 22553831, créée le 14 01 2024
Elizabeth jaeger/ bertrand lavier
Sponsor
Organisateur
Date de la sortie
Heure de début
Mardi 16 Janvier 2024

Inscriptions & désinscriptions jusqu'à :
09:00 (du matin) (H-6)
15:00
Descriptif de la sortie
Sortie gratuite 

ELIZABETH JAEGER

 

PREY

 

 

Vivre dans un environnement densément peuplé, c’est s’exposer au regard des autres tout en les observant, c’est échanger des moments d’intimité avec des êtres qui nous sont étrangers. Les mondes d’argile curieusement animés d’Elizabeth Jaeger traduisent les effets psychologiques qui accompagnent cette expérience de regardeuse regardée. Sculptés à la main, ses objets et ses êtres personnifient les effets du regard sous forme de multiples distorsions : variations d’échelle, fragmentation et anthropomorphisation. Ces manifestations expressives introduisent une fluidité indistincte entre les figures, les êtres et les choses. Si le fait de regarder implique souvent une relation de pouvoir, les œuvres de Jaeger complexifient les hiérarchies attendues entre les humains et leur environnement.

Ce glissement entre la personne qui observe et celle qui est observée se trouve au cœur de prey, une exposition qui se décline en deux environnements. Dans la première salle, une série de cubes noirs tapissent les murs de la galerie. Ce qui apparaît à première vue comme des sculptures sobres et minimalistes se révèle, par une inspection plus attentive, être des réceptacles pour des mondes mystérieux peuplés d’êtres miniatures et de leurs petites affaires : une pièce remplie de bagages non réclamés, un échange domestique insondable, une créature gardée en captivité. Bien que ces boîtes partagent des caractéristiques communes telles que des lattes, des trous et des fenêtres, une simple rotation suffit à modifier leurs fonctions : un oculus devient un étang où pêcher, les barreaux d’une cellule se convertissent en stores à travers lesquels épier. Regarder ces moments collectifs restitue l’expérience de l’intimité à distance, propre à la vie urbaine

 

BERTRAND LAVIER

 

ALLEGORIA

 

 

Bertrand Lavier a pour habitude de nous exposer à des situations inqualifiables. Souvent ses œuvres d’art nous paraissent flotter entre plusieurs identités possibles, plusieurs temporalités.

C’est encore le cas pour les deux nouveaux « chantiers » — comme il aime à nommer ces ensembles, jamais totalement terminés, qu’il revisite à loisir parfois pendant plusieurs décennies — l’un proposant des inclusions de tableaux, l’autre une épave recouverte d’une peinture rutilante, tout à fait contemporaine.

Les inclusions nous placent face à un paradoxe : il y a tout d’abord le caractère iconoclaste, presque sacrilège, du geste, rendant définitivement inaccessible les peintures emprises. Ensuite, il y a le changement de nature de l’objet, qui ainsi exposé perd sa bidimensionnalité pour se manifester, quasiment, comme une sculpture. Pour autant, cette nouvelle façon de se montrer permet au tableau d’être mieux vu : d’une part, parce que l’on en voit désormais des faces sinon invisibles, et que les importants effets de miroitements de la résine augmentent la présence visuelle du tableau ; d’autre part, et c’est le point le plus critique, parce que ce geste a priori destructif sort les œuvres de l’anonymat définitif auquel elles étaient condamnées. Ces œuvres, de qualité moyenne, encapsulent à leur façon un certain programme de l’art de leur temps : les artistes du XIXsiècle peignaient des natures mortes comme d’autres, plus proches de nous, se livrent à une forme d’abstraction lyrique. Bertrand Lavier poursuit ici une question récurrente dans son travail, celle de l’auteur et de l’originalité : il y a potentiellement plus « d’art » dans ce détournement distant que dans le geste pictural initial, qui ne paraît à aucun moment interroger la nature même de la peinture. C’est une résonance lointaine de la Pharmacie de Duchamp, comme de travaux plus anciens de l’artiste, comme Landscape Painting and Beyond ou Nature Morte and Still-life, qui le voyaient déjà « augmenter » des images assez moyennes. C’est en raison de cette qualité moyenne que le geste de l’inclusion prend tout son sens.

Un autre motif laviérien sourd ici : les relations entre high et low. Que penser au fond de ces peintures honnêtes, a priori artistiques mais sans qualité, ainsi réhaussées, surlignées, par le procédé très populaire et a priori ringard de l’inclusion ? À la manière des Harcourt/Grévin, ce nouveau chantier dévoile le caractère tout à fait relatif des hiérarchies culturelles.

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