La première exposition personnelle du peintre franco-zimbabwéen Duncan Wylie à Backslash inaugure son retour sur la scène parisienne. La nouvelle série d'huiles sur toile affirme la fameuse palette flamboyante que l'artiste déploie inlassablement pour magnifier des thèmes empreints de souvenirs et de sujets engagés.
Le titre de l'exposition Game of Life intrigue mais engage indéniablement la notion de pluralité, des multiples choses de la vie qui constituent l'existence. Les œuvres, aux thèmes différents et placées selon une scénographie guidée par les différents espaces de la galerie, se rejoignent stylistiquement parlant pour former un groupe homogène de mouvements autour de la couleur. Le style fragmenté des coups de pinceaux s'inspire de la manière saccadée de Rodin, artiste primordial dans la formation artistique de Wylie.
En effet, chez Wylie, la lutte entre la forme, la lumière et les couleurs, identique à celle du maitre sculpteur, aboutit au paradoxe d'une déconstruction qui somme toute façonne l'être humain. La solidité qui émane de ses œuvres est transcendée par l'énergie dopée d'une palette en constante mutation. Chaque œuvre est constituée de plusieurs images, d'un assemblage étonnant et pourtant parfaitement mûri, qui appuie cette émulation de couleurs et ce dynamisme intarissable. Finalement, le dialogue stylistique s'installe naturellement entre les différentes séries présentées et constituent ces choses de la vie, this Game of Life qui nous assemble chacun.