COMÉDIE RÉPERTOIRE CLASSIQUE de Marivaux, mis en scène par Jean-Paul Tribout, avec Baptiste Bordet, Marilyne Fontaine, Emma Gamet, Agathe Quelquejay ou Lou Noerie, Thomas Sagols ou Anthony Audoux, Xavier Simonin et Jean-Paul Tribout.
Pour le "bon plaisir" du Prince, et se livrer à un jeu autant intellectuel qu’érotique, Sylvia est enlevée de force. Son couple "défait" va en donner deux, créant par la même une double inconstance ! Mais ce ne sera pas une charmante comédie pastorale. Le dénouement semble heureux puisqu’il se termine par deux mariages mais, en réalité le temps de l’amour éternel est rétrospectivement démasqué comme une illusion et remplacé par le temps du plaisir éphémère. Pas sûr que les deux couples y trouvent leur compte ! L’histoire élégante et gracieuse d’un crime.
Note d’intention de Jean-Paul Tribout, le metteur en scène
Après le long règne de Louis XIV, la Régence libère les idées et les mœurs. La « fête commence » mais pas pour tous ! La
pièce de Marivaux :
La double Inconstance jouée pour la 1re fois en 1723 en est une belle illustration car, dès le début, nous
assistons à l’enlèvement, sans consentement bien entendu, d’une jeune paysanne, Sylvia, sur laquelle le Prince a jeté son
dévolu et qu’il prétend aimer et vouloir épouser ! La jeune fille aime cependant son Arlequin d’un amour pur et réciproque.
Qu’à cela ne tienne, le défi n’en sera que plus grand pour le Prince qui se sert de son acolyte Flaminia pour mettre en œuvre
la machination de la double inconstance. Peu à peu, les amoureux sont pris au piège dans un implacable jeu de la tentation
auquel il leur est impossible de résister. Le corrupteur s’avère suffisamment habile pour sauvegarder les apparences en
laissant à l’abusé l’illusion qu’il ne trahit pas ses principes tout en le rendant complice ! Le dénouement semble heureux
puisqu’il se termine par deux mariages mais, en réalité le temps de l’amour éternel est rétrospectivement démasqué comme
une illusion et remplacé par le temps du plaisir éphémère.
Durée 1h15.