Divas d'Oum Kalthoum à Dalida
L’Institut du Monde Arabe rend hommage aux plus grandes artistes femmes de la musique et du cinéma arabes du XXe siècle. Le parcours célèbre l'histoire et l'héritage contemporain de ces divas de l’« âge d’or » de la chanson et du cinéma arabes à travers des portraits épiques et étonnants. Des photographies d’époque, des extraits de films et de concerts mythiques, des affiches cinématographiques au graphisme glamour, des robes de scène, des objets personnels et des interviews rares sont à découvrir.
D’Oum Kalthoum à Warda al-Djazaïria, d’Asmahan à Fayrouz, de Laila Mourad à Samia Gamal ; Souad Hosni, Sabah ou encore la toute jeune Dalida : ce parcours est une invitation à un voyage en quatre actes au cœur des vies et de l’art de ces chanteuses et actrices de légende. L'exposition met également en lumière les changements profonds que ces dernières ont toutes opérés.
Derrière leurs foulards, lunettes de soleil, diamants et robes de soie, elles intriguent, font rêver et fantasmer. De leurs voix patinées par le sable, renforcées par l’aridité du désert, adoucies par le miel, elles répètent depuis des décennies des poésies intemporelles qui remuent l’âme. Cantatrices célèbres, vedettes féminines du cinéma, icônes adulées, ce sont ces « Divas, d’Oum Kalthoum à Dalida » que l’Institut du Monde Arabe a voulu célébrer.
En tournant le dos à la Seine pour traverser les moucharabiehs de Jean Nouvel, on pénètre dans 1 000 m2 d’exposition de photographies d’époque, extraits de films ou de concerts, affiches, robes de scène, objets personnels et interviews, permettant de revivre l’âge d’or de la musique et du cinéma moyen-oriental. On se plonge d’abord dans Le Caire cosmopolite des années 1920 (au cœur de la « Nahda », ou renaissance arabe) pour saluer les pionnières féministes. Puis on prend la direction de Beyrouth et Alger, en se laissant bercer par les voix d’or de 1940-1970 d’Oum Kalthoum, Warda al-Djazaïria, Fayrouz ou Asmahan. On regarde ensuite les films de « Nilwood », des comédies musicales à succès de Laila Mourad, Samia Gamal, Sabah, Tahiyya Carioca, Hind Rostom ou Dalida. Enfin, on découvre les révérences d’artistes d’aujourd’hui pour ces héroïnes d’hier, enivrés par des parfums capiteux d’oud et de rose. En italien, « diva » veut dire « déesse » et il y a bien quelque chose divin dans la maîtrise vocale et scénique de ces interprètes.
Il n’est pas rare que les renouveaux politiques s’accompagnent d’une effervescence artistique et intellectuelle ainsi que d’une redéfinition des statuts sociaux. En quelques mouvements de hanches et de cils, les divas abattent les murs du patriarcat dans lesquels elles sont enfermées et deviennent les voix du panarabisme et de l’indépendance. Sous leurs armures brillantes et glamour, elles sont des modèles de forces libres et engagées. À l’heure où la femme arabe est scrutée, critiquée, jugée, cette exposition est un remède aux préjugés.
Plein tarif 12 euros + 1 euro frais réservation
Réservation, port du masque, passe sanitaire obligatoires
Liste des inscrits (1/4 reste 3)
Liste d'attente 
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