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Sortie n° 20877171, créée le 05 01 2022
Diner thématique : sylvain tesson
Sponsor
Organisateur
Date de la sortie
Heure de début
Mercredi 12 Janvier 2022

Inscriptions & désinscriptions jusqu'à :
13:00 (H-6)
19:00
Descriptif de la sortie

 

Je propose un diner thématique autour de l'écrivain/voyageur Sylvain Tesson.

Sa vie me fait rêver, ses thèmes m'intéressent (voir texte ci dessous), bref envie comme lui de larguer les amarres d'une vie et d'une société dans laquelle je ne me reconnais plus.

Pas grave si vous connaissez pas l'écrivain à partir du moment ou l'interview ci dessous vous intéresse :

 

 

– Nous sommes dans une société qui proclame son libéralisme mais multiplie les interdits. Trouvez-vous notre société étouffante ?

La révolution numérique donne à tout le monde voix au chapitre. Vous n’avez rien à dire ? Hurlez-le ! Voilà ce que propose le dispositif numérique : un porte-voix qui prend davantage en compte le volume sonore que la valeur du propos. Il y a là une fable à caractère hydraulique : il faut s’imaginer les grands génies de la Silicone Valley qui ont installé autour du Globe terrestre des millions de kilomètres de tuyauterie et de câbles. Ce qui passera dedans ? Peu importe ! disent-ils. Des excréments ou de l’or, c’est la même chose ! Tout se vaut frères humains ! Voilà ce qu’ils proclament avec leurs outils technologiques qui sont l’incarnation de la pensée égalitariste. Moi, je viens de la civilisation d’avant: celle des sourciers, les hommes qui cherchaient l’eau avant de creuser les canaux. Autre chose que nous mesurons mal : cette technologie est une arme de dompteur. Elle rend service aux maîtres, elle permet la soumission des masses, elle place chaque être humain sous l’œil de Sauron, l’œil de Moscou, l’œil du geôlier, appelez-cela comme vous voulez. Je comprends que les hommes politiques travaillent à faire ruisseler le wifi partout. Ils se disent, le soir : « Connectons-les tous ! Cela les anesthésiera et nous les tiendrons à l’œil ». Je me permets une parenthèse, puisque je parle de nos dirigeants : ils me fascinent, ces hommes politiques. Ce sont des entomologistes ratés, trop mauvais en sciences pour faire de la zoologie, mais qui se passionnent pour la direction des masses. Ils voulaient être Maeterlinck, ils se sont contentés du conseil régional.

– Certes, mais aujourd’hui, justement, c’est le mouvement qui est devenu le mot d’ordre politique par excellence. En Marche! disent-ils…

Vous faites la distinction entre l’enracinement et la mobilité, les fondations et la fluidité, entre les nomades et la colline inspirée… J’aime l’analogie du port d’attache. J’arrive à lier en moi le sentiment d’appartenance profonde à un lieu, et l’appel du large. Je me sens profondément de quelque part, et j’aspire au voyage : voilà une dialectique que comprennent les bateaux à voile. Je ne suis pas dans la glorification du mouvement pour le mouvement, de l’agitation, du progrès, c’est-à-dire de l’épilepsie. Je glorifie le mouvement physique, organique, que l’évolution a minutieusement ajusté : le déplacement. La danse, l’escalade, la vitesse, le génie de la mobilité animale. Cela n’a rien à voir avec le nomadisme civilisationnel, qui consiste à errer de Starbucks café en zone piétonne commerciale. On peut très bien vénérer les cloîtres et les quais d’embarquement. Ce qui est intéressant, avec l’intelligence artificielle et le numérique, c’est qu’on voit que les robots remplacent plus facilement nos capacités mentales que physiques : on arrive à faire des robots champions en jeu de Go, mais pas des petits rats de l’opéra.

– La chair est plus difficile à reproduire que l’intelligence…

Il y a une intelligence du geste. Le rêve du globalisme marchand, c’est le mouvement généralisé du consommateur qui glisse d’une caisse à l’autre. C’est un cauchemar. Le mouvement que moi je prône exige un effort, une solitude, un recentrement par le déplacement. Ce qui est applicable à la patrie intérieure n’est pas comparable à ce qu’on voudrait promettre à une société toute entière.

– Outre le bruit et le mouvement, notre civilisation exige aussi une transparence absolue, et la fin de la vie privée… Est-ce cela aussi que vous fuyez ?

Dans mes livres, je raconte ma vie, mais je ne dis rien de moi. Je ne suis pas dans l’autofiction narcissique, je raconte des faits, des actions. Je suis effaré par l’idée de la vie transparente. Le goût occidental architectural nous emmène vers des bâtiments entièrement en verre. Il y a aussi les open spaces, la fin des cabinets dans les restaurants, les carrés dans les TGV. Le vis-à-vis imposé.

– Vous évoquez dans votre livre les ruines, les paysages, tout ce qui dure et qui échappe au mouvement. Vous n’avez pas de téléphone, pas de télévision, pas de profil Facebook. Vous considérez-vous comme un antimoderne ?

J’ai étudié la géologie, la géographie physique. J’ai un goût pour le substrat. Cela finit par renforcer chez moi l’impression de la fugacité du passage de l’homme sur la terre. Ce goût pour les pierres, les fondations géologiques, s’est transformé en goût pour les fondations culturelles. Quand on se passionne pour les pierres qui ont des millions d’années d’âge, on vénère ce qui demeure. Je m’intéresse très peu à ce qui est à venir. Je suis éberlué par les gens qui se passionnent pour l’innovation. Il n’y a rien de plus ringard que ce qui est innovant. Moi, je suis passionné par les invariants. Par exemple le sens de l’orientation chez des guides de montagne. Je trouve plus intéressant l’homme qui a une perception animale du terrain, plutôt qu’un GPS. Je préfère les intuitions aux algorithmes. Mais je suis optimiste. La supériorité de ce qui dure finira par triompher de l’agitation fétichiste.

– Vous vous définiriez comme un conservateur ?

C’est un mot qui n’est pas infâmant. La conservation, c’est le mot d’ordre de toute biologie. Nous sommes des êtres de conservation qui cherchons à nous maintenir en vie. Conservateur de musées, d’ailleurs, c’est un beau métier. Les adorateurs du progrès, eux aussi, sont des conservateurs: ils essaient de conserver leurs postes, leurs privilèges, leurs pouvoirs.

– Au niveau individuel, les comportements sont de plus en plus encadrés, standardisés, on recherche le confort et même le conformisme. Mais au niveau collectif, on ne cherche qu’à transgresser les grandes limites naturelles de l’homme, la mort, le vieillissement…Vous, c’est l’inverse !

Il faut distinguer les limites que l’on cherche à dépasser personnellement et le franchissement des limites globales institué comme principe de fonctionnement des sociétés. Moi, je franchis des limites physiques. Je n’en fais pas un mot d’ordre. Je me souviens d’une boite de montres pour grands sportifs qui avait pour slogan « no limit ». Tous les sportifs qui étaient financés par cette compagnie, parachutistes, plongeurs, sont morts. Le « no limit » a quelque chose d’adolescent. Normalement, quand on est jeune, on cherche à tester ses limites, et puis quand on les a trouvées, on s’assagit et on construit une vie. Très bizarrement, l’humanité suit la pente contraire : nous avions commencé par la sagesse (les Grecs) et nous allons vers la dinguerie. Clément d’Alexandrie, au IIe siècle, avait tout dit : « Contente-toi du monde ». L’horizon de l’humanité type Silicon Valley, c’est l’institutionnalisation de l’adolescence en modèle de vie. C’est une forme de sénilité. Plus le monde réel se dégrade, écosystémiquement parlant (50% des vertébrés des zones humides ont disparu), plus on se réfugie dans le virtuel. « Les nouvelles technologies vont arranger les choses », disent-ils. On se rêve autre chose, car on est incapables de se contenter du monde. On l’a salopé. Alors on cherche à aller sur Mars. Le fétichisme cybernétique est un messianisme. Internet, c’est un fusil dans les mains d’un singe. C’est un prétoire géant, un palais de justice global. Alors je cherche à prendre la fuite.

On embarque au baranaan!

Je réserverais !

Je souhaite des gens qui font l'effort d'avoir une photo de profil

et un prénom, pas de cartons rouges au compteur,merci !

 

 

https://www.baranaan.com/

 

 

 

Si vous aimez Darjelling Limited, le film de l’inimitable Wes Anderson, que lescheese-naans sont votre passion et les cocktails votre pêché mignon : votre paradis se trouve au Baranaan, 7 rue du Faubourg Saint-Martin.

En apparence, un coffee-shop baroque à l’esprit furieusement Bollywood (chaï latte à l’ardoise, fresques indiennes aux murs). Sympa, mais le meilleur reste à venir…

Un bar complètement psychédélique se planque dans l’arrière-boutique. Le décor ? Le wagon d’un train express qui relierait Bombay à Calcutta dans unmood futuriste. A son bord, une méga boule à facettes, un DJ, un four à naans et un mixologiste pour assurer le ravitaillement.

Parlons-en justement. Les potions jouent la carte fusion, exemples le Bharat tonic (un gin tonic épicé), le Salaam Bombay (un punch revisité) et leGanda Martini (un Dirty Martini au fenouil). A grignoter ? Une flopée de naans faits minute (fromage, chèvre miel, patate douce) et des brochettes bien relevées.

Le plus : le chouette fumoir pour cloper en restant dans l’ambiance

 

  

 

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