Le Centre culturel de Chine à Paris et le Musée du Palais organisent conjointement l’exposition d’images « Un siècle de conservation – de la Cité interdite au Musée du Palais ». Sur le thème d’un siècle de conservation, l’exposition, centrée sur le passage de la Cité interdite de palais impérial à musée ouvert au public et structurée en trois volets – « Ouverture de la Cité interdite », « Renaissance du Palais », « Conjugaison de splendeurs » – retrace systématiquement le développement centenaire du Musée du Palais depuis sa fondation en 1925. À travers de précieux documents visuels, elle met en lumière de manière vivante les efforts de plusieurs générations des gens de Gugong appliqués à la conservation du patrimoine culturel et à la perpétuation des fondements de la civilisation chinoise, dans un esprit de respect des traditions et de transmission du génie artisanal. En un siècle de rétrospective, de domaine exclusivement impérial à palais du peuple, le Musée du Palais par sa transformation reflète la transformation de la Chine ; par l’héritage des reliques culturelles, perpétue la lumière de la civilisation. Aujourd’hui le Palais Gugong est non seulement dépositaire des institutions et lieu de convergence des arts, mais encore pont d’intégration de tradition et de modernité, de communication de la Chine avec le monde. Tel est le parcours centenaire du Musée du Palais, réponse de l’époque à la conservation de la transmission en lignée de la civilisation chinoise.

Le Sichuan depuis l’Antiquité est réputé comme « pays de trésors célestes ». Conjointement organisée par le Centre culturel de Chine à Paris et le Musée du Sichuan, l’exposition « Terre de l’abondance – l’art imagé sous la dynastie des Han au Sichuan » conduit à traverser deux mille ans à la découverte du tableau pictural prospère de la grande terre de Ba-Shu. Sous les Han, la plaine de Chengdu alimentée par le système d’irrigation de Dujiangyan nourrit une vaste terre fertile dont l’agriculture prospère, l’essor remarquable de l’industrie du sel et du textile, et le commerce du brocart et des étoffes le long de la Route de la soie, conduisent la terre de Shu à devenir une scène importante des échanges sino-occidentaux dans l’Antiquité. Les briques et pierres figuratives du Sichuan de la dynastie Han constituent une transcription authentique de cette époque florissante, non seulement ornement funéraire mais encore cristallisation des représentations de la vie quotidienne et des aspirations à l’éternité. L’exposition présente une sélection d’estampages précieux, subdivisés en plusieurs sections – production agricole, vie urbaine, déplacements à char et à cheval, éducation et loisirs, croyances sur la vie et la mort – permettant au public de percevoir dans les reliefs sculptés et les lignes gravées la vitalité du travail aux champs, l’effervescence des villes, la majesté des cortèges d’apparat, et le faste des chants et danses de banquets. Territoires d’immortalité de la Reine-mère de l’Ouest, divinités des quatre orients et peintures murales de tombes rupestres manifestent encore la fusion de la vision singulière de la vie et de la mort et de la diversité culturelle à Shu sous la dynastie Han. Transcendant les millénaires, cet art figuratif nous dépeint, par un réalisme simple et un imaginaire romantique, un « paradis céleste » splendide et vivant.