Du 30 avril au 26 juillet 2025, l’exposition L’Écologie des choses proposera à la Maison de la culture du Japon à Paris une lecture renouvelée des liens unissant des pratiques artistiques apparues à la fin des années 1960 au Japon, dans un contexte de reconstruction et d’industrialisation massive, à celles d’artistes contemporains en prise avec les enjeux environnementaux actuels.
Au travers de dialogues inédits, elle propose ainsi de réévaluer comment certaines œuvres pionnières issues de mouvements artistiques majeurs au Japon tels que Mono-ha (L’école des choses) ou Fluxus portaient déjà un regard attentif à nos milieux de vie dans une dimension sociale et écologique, intime et collective. Si les pratiques de Noboru Takayama ou Kishio Suga (Mono-ha) font par exemple appel à la mémoire et l’histoire inhérente de nos environnements par le truchement et la confrontation de matériaux bruts, qu’ils soient d’origine naturelle ou industrielle, celles d’Hideki Umezawa et Koichi Sato ou d’Hiroshi Yoshimura investissent le médium sonore pour composer des paysages musicaux et visuels en réponse à certaines architectures et créer ainsi des lueurs de calme dans des lieux inattendus. Des approches non sans écho à celles privilégiées par certaines artistes Fluxus réunies ici (Yoko Ono, Mieko Shiomi et Takako Saito) et leur recours au langage.
Mais plus qu’une simple relecture, l’enjeu de cette exposition est aussi de souligner la singularité avec laquelle ces artistes font appel à leur médium et à leur sensibilité, n’hésitant pas à bousculer leurs pratiques et leurs matériaux, pour concevoir et partager des œuvres plus attentives à nos manières d’habiter. Autrement dit, des artistes ayant fait le choix, à mesure que la société se transformait, d’une certaine écologie envers les choses.
La résilience du corbeau - Photographies de Lorraine Turci
カラスのしなやかさ ~ ローレンヌ·チュルシ写真展
Au cœur de l’hiver de Hokkaido, île la plus septentrionale du Japon, La résilience du corbeau explore la quête contemporaine des Aïnous, peuple autochtone profondément lié à ce territoire, pour réinventer leur identité après plus d’un siècle de transformations socioculturelles. La culture aïnoue, originellement fondée sur une spiritualité animiste, une riche mythologie transmise oralement, une langue unique et des traditions singulières, a traversé des périodes difficiles face aux changements imposés par l’histoire. Malgré des défis persistants, les Aïnous réinventent leur identité et leur patrimoine unique, reconnus comme des éléments précieux d’une identité japonaise multiculturelle.