CHACUNE / CHACUN AVEC SON BILLET/SA RÉSA
HISTOIRE(S) D'UN MUSÉE
Centenaire du musée. Acte 2
Si cette année 2024 marque les cent ans des Jeux Olympiques qui se sont tenus
à Paris, il est aussi permis de célébrer le centenaire de l’ouverture du musée Henner.
Le 7 mars 1924, le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, Léon Bérard,
inaugurait le musée national Jean-Jacques Henner, près de 20 ans après la mort
du maître alsacien.
Fruit d’une donation de Marie Henner née Dujardin, nièce par alliance de l’artiste, à
l’État français, l’institution est conçue sur le modèle des musées monographiques
fondés au début du siècle, les musées Moreau et Rodin.
Cent ans après la donation, en 2023, le musée a honoré ses fondateurs : Jules Henner
et son épouse Marie, ainsi que la soeur de cette dernière, Frédérique Dujardin.
Cent ans après l’ouverture au public, nous souhaitons mettre en lumière l’évolution
de l’institution durant ce siècle d’existence et rendre hommage aux femmes et aux
hommes qui ont oeuvré pour son développement et son rayonnement scientifique
et culturel au service du public.
L'ESPRIT DES LIEUX
Le musée Henner vu par Christelle Téa
Dans le cadre de la Semaine du dessin (18-25 mars 2024), les dessins réalisés par
Christelle Téa lors de sa résidence au musée Henner en 2017 sont de nouveau présentés
du 13 mars au 15 avril 2024. Proposée en parallèle de la célébration des 100 ans du musée,
la mini-exposition "L'esprit des lieux. Le musée Henner vu par Christelle Téa" est ainsi
l'occasion de mettre à l'honneur l’institution, portraiturée par l'artiste sous toutes ses
formes - portraits de salles, d'agents et d'activités.
Témoignages émouvants d’une jeune artiste du XXIe siècle à un musée d’un autre temps,
les dessins de Christelle Téa font revivre l'esprit des lieux.
Son travail s’articule essentiellement autour du dessin au stylo à l’encre de Chine et
a pour particularité d’être réalisé sur le vif, sans dessin préparatoire. Christelle Téa
ne cherche pas le réalisme au sens photographique, bien au contraire. Pour elle,
dessiner c’est choisir, choisir dans la complexité du réel les éléments les plus signifiants.
Lorsqu’on l’interroge sur ces portraits, c’est Alberto Giacometti qu’elle convoque,
pour définir au mieux son propre travail: « Ce sont les détails même qui font l’ensemble [...]
qui font la beauté d’une forme ».