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Kim Tschang-Yeul (1929-2021) fait partie depuis des décennies des quelques peintres coréens contemporains ayant conquis une célébrité et une reconnaissance internationale. Avec d’autres plasticiens de sa génération, il contribue, après la guerre de Corée (1950-1953), au bouillonnement de la scène artistique et à l’implantation dans la péninsule d’expressions abstraites en phase avec les principaux courants de l’art occidental de l’époque.
Encouragé par Kim Whanki (1913-1974), autre grande figure de l’art coréen, il poursuit d’ailleurs sa carrière et sa formation à New York, entre 1965 et 1969. C’est toutefois à Paris, où il s’installe après ce séjour américain et réside jusqu’à son retour en Corée, en 2013, qu’il développe le vocabulaire pour lequel il est aujourd’hui mondialement connu : la représentation en trompe-l’œil de gouttes d’eau.
En 2018, Harley Preston, historien de l’art et collectionneur, a légué près de 200 objets au musée Cernuschi. Parmi d’autres centres d’intérêts, comme le dessin européen ou l’art de l’éventail, il avait constitué une collection d’art asiatique principalement consacrée à la céramique chinoise de la dynastie Song (960-1279), à la céramique japonaise du mouvement Mingei ainsi qu’à la peinture chinoise du XXe siècle.
Pour rendre hommage à Harley Preston, à son ouverture d’esprit et à sa curiosité pour différentes formes d’art, cette exposition s’est affranchie du cadre historique qui régit habituellement les présentations muséales pour adopter le point de vue du collectionneur. Ainsi le dialogue entre céramiques et peintures proposé par le musée Cernuschi rapproche, d’une part, les céramiques Song et la peinture du XXe siècle pour la Chine, et, d’autre part, la peinture Nihonga et la céramique Mingei pour le Japon.