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Le musée Guimet présente pour la première fois en France un ensemble unique d’estampes d’Utagawa Hiroshige (1797-1858) destinées à orner des éventails. Réalisées entre les années 1830 et 1850, elles comptent parmi les plus rares et les plus élaborées de l’œuvre de l’artiste, l’un des derniers grands imagiers du Japon de l’époque d’Edo. Ces feuilles d’éventails révèlent l’inventivité graphique et la
diversité de son travail, depuis les sites célèbres de la ville d’Edo et les paysages de provinces japonaises, jusqu’aux subtiles compositions de fleurs et d’oiseaux, en passant par les portraits féminins, les scènes historiques, littéraires ou les images parodiques.
En écho à l’exposition « S.H.Raza » du Centre Pompidou,le musée Guimet explore l’influence des mandala tibétains sur l’œuvre de l’artiste indien Sayed Haider Raza (1922 – 2016), figure majeure de l’art moderne. Six peinturesde Raza seront installées en regard des mandala issus des collections du musée Guimet, mettant ainsi en évidence les principes symboliques comparables que l’on peut retrouver dans les œuvres de l’artiste.
Formé à la J. J. School of Arts de Bombay, il arrive à Paris en 1950 pour étudier à l’École des Beaux-Arts. Premier artiste étranger à obtenir le Prix de la critique en 1956, il vit 60 ans en France et instaure dans son art un dialogue fécond et ininterrompu entre ses deux cultures. Marqué par l’Indépendance et la Partition de l’Inde, il participe à la fondation du Progressive Artists’ Group dans un contexte politique de fracture. Influencé par l’Ecole de Paris dans les paysages produits à partir des années 1950, son œuvre est aussi nourrie des couleurs pures et vibrantes de son enfance, des raga – cadres mélodiques de la musique classique indienne – et de la poésie sanskrite, hindoue et ourdoue. Dans les années 1980, en une évolution singulière et radicale, la peinture de Raza tend à la simplification des formes. La géométrisation devient essentielle pour l’artiste ; une orchestration définitive qu’il déploiera jusqu’à la fin de sa vie. Les compositions intitulées « bindu », en sanskrit « point », « goutte », « graine », renvoient à la conception cyclique du temps, au renouvellement perpétuel de la nature.