LETHE /

Elina Kechicheva
Galerie du CROUS
Photographie

L’œuvre présentée dans cette exposition est tirée d’une série de photographies prises pendant le confinement, aux abords d’une rivière, dans un lieu hors du temps. Elina Kechicheva y a soigneusement mis en scène chaque prise de vue, photographiant des femmes au corps souverain, dans une succession de tableaux de nymphes d’où émanent naturel, douceur et liberté. Ici, la nature et l’eau symbolisent la purification spirituelle et la paix. C’est le message principal d’Elina Kechicheva, qui a grandi en bord de mer, dans une petite ville côtière de l’est de la Bulgarie. Et c’est précisément dans cet espace physique et mental qu’il faut chercher la source du Léthé, le fleuve de l’oubli, symbole du savoir ancien incarné dans les figures féminines.

Lire : « Lethe », présentation par la Galerie nationale de Sofia

THE MARRIAGE OF HEAVEN AND HELL /

Nina Kovacheva
Galerie du CROUS
Dessins à l’encre de Chine

Autour de figures d’adolescents volètent les héros de notre enfance : Mickey, Fantômas, Superman, Maître Yoda… Dans une série de dessins à l’encre de Chine et acrylique au climat inquiétant, hommage au Mariage du Ciel et de l’Enfer de William Blake, Nina Kovacheva propose une réflexion sur la frontière ténue entre le bien et le mal.

“Travaillées au pinceau et à l’encre de Chine, les saynètes de The marriage of Heaven and Hell pourraient s’insérer dans des scénarii de bandes dessinées, de dessins animés ou de films, puisque c’est à cet univers que l’artiste se réfère. Sur chaque dessin, support d’une narration, le spectateur brode son récit. L’existence de la souffrance et la part du bien et du mal sont des questions récurrentes. Quelle conscience avons-nous de la frontière entre ce qui relève du bien ou du mal ? L’évoquer relève de l’utopie, mais serait-ce la raison qui permette d’éluder le problème ? Nina Kovacheva souhaite intriguer et crée délibérément un climat d’inquiétude.

Déranger, heurter, avec ce qui est offert au regard pour obliger le spectateur à plonger dans son monde de fiction et à devenir ensuite un co-créateur, comme dans les jeux de rôle, c’est aussi viser à responsabiliser chacun d’entre nous.“

Lire la présentation par Martine Dancer-Mourès, commissaire de l’exposition au Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole