DEUIL-LA-BARRE
L'édifice présente un plan quelque peu irrégulier : la quatrième et cinquième travée du bas-côté sud sont plus larges et présentent des façades avec pignon, à l'instar du transept. La première et en partie la deuxième travée du bas-côté nord manquent, leur emplacement étant occupé par une maison. Le croisillon nord du transept est plus court que le bras sud et non saillant. Finalement, le clocher roman de deux étages s'élève sur la première travée du collatéral sud du chœur gothique. À l'intérieur, la nef romane et ses bas-côtés sont couverts par des plafonds de bois. L'église possède une importante série de chapiteaux historiés romans datant du XIIe siècle44,45 ; l'autel moderne, en pierre de Bourgogne, contient une relique de saint Eugène, un crucifix et des candélabres de Jean Lambert-Rucki ; les vitraux modernes furent réalisés par Gaudin. Des fouilles archéologiques ont mis au jour des sarcophages mérovingiens en plâtre à proximité de l'église.
Au nord-est de Deuil (Diogilum en 862), le petit lac Marchais est célèbre par la légende de saint Eugène – disciple de saint Denis martyrisé au IIIe siècle pour les uns, évêque de Tolède au VIe siècle pour les autres.
À la mi-novembre, au moment de sa fête, les eaux du lac sont réputées rougir. En 1899, l'instituteur établit qu'un tel phénomène était dû à la présence d'une infusoire violacée, l'Englena Purpura, un animalcule microscopique qui éclot à l'automne sur les feuilles en décomposition.
En 1786, le hameau de La Barre était établi sur la grande route d'Enghien à Saint-Denis, qui correspond sans doute à l'antique chaussée Jules-César, dont le tracé s'est perdu dans les marais au nord-est du lac d'Enghien. À la fin du XIXe siècle, du mobilier gaulois, de la céramique gallo-romaine et des monnaies romaines ont été découverts à proximité.
Aux abords de l'église Notre-Dame-de-la-Nativité (classée monument historique en 1962), des travaux ont exhumé à différentes reprises plusieurs sarcophages en pierre et en plâtre du haut Moyen Âge.
Depuis le Xe siècle, Deuil relevait de la famille de Montmorency. En 1066, Hervé donna l'église à l'abbaye Saint-Florent de Saumur, qui y fonda le prieuré Saint-Eugène. Il était desservi par douze moines lorsque le pape Alexandre III (1159-1181) lui accorda sa protection.
Les immeubles de la rue Rabier et du boulevard de Montmorency reposent sur les fondations du château de La Barre, attesté à la fin du XVe siècle.
Le premier manoir de La Chevrette aurait été construit au début du même siècle, sur un terrain entouré de haies et recevant par un fossé les eaux de la mare Eugène. De grands travaux y furent entrepris au XVIIe siècle : la façade principale, longue d'une cinquantaine de mètres, était flanquée à gauche par la chapelle et à droite par le pavillon des bains. Le parc, réputé avoir été dessiné par André Le Nôtre (1613-1700), était agrémenté de parterres, de statues, d'une grotte artificielle surplombant une cascade, d'un grand canal et de bassins avec jets d'eau. Une orangerie était adossée aux murs de la ferme. Cet ensemble fut détruit en 1786. La conciergerie, restaurée, abrite un musée d'histoire locale.
Le manoir de Becquet et son parc sont connus par un plan du début du XVIIIe siècle conservé aux archives de Chantilly
Comme dans toutes mes sorties, j'apprécie particulièrement le respect des autres participants et de l'organisateur. Commentez que si vous comptez réellement venir, ne vous inscrivez pas pour vous désinscrire juste après, n'attendez pas non plus la dernière minute pour vous désinscrire.