Des tombes et des chevaux
découverts dans le Calvados
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Des tombes de chevaux découvertes dans le Calvados
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A Ifs (Calvados), découverte de deux sépultures de chevaux datant du Vème siècle avant notre ère, le premier âge de fer.
Mise au jour d’enclos d’habitation ceinturé par des fossés de taille modeste, de traces d’organisation parcellaire (parcelles agricoles) contemporaines de cette occupation ancienne et de nombreuses sépultures, dont une tombe à char, ainsi qu'un souterrain en excellent état de conservation.
UNE TOMBE À CHAR, DES SÉPULTURES D’HOMMES ET DE CHEVAUX
Associés à cette première phase d’occupation, trois ensembles funéraires rassemblent chacun une dizaine, voire une vingtaine de morts inhumés. L’un de ces ensembles est établi autour d’un monument funéraire de plan quadrangulaire enfermant une tombe à char, un type de sépulture bien connu dans le monde celtique, consistant à enfouir le défunt avec un char de guerre ou d’apparat.
Bien que très arasée et mal conservée, la tombe à char d’Ifs a livré les cerclages de roues d’un char sur lequel était déposé le défunt.
Du squelette ne subsistent que les restes des fémurs et de dentition, permettant néanmoins de connaître la position du corps.
Le défunt portait un bracelet en verre et un autre en lignite, ainsi qu’une fibule en fer.
À noter également la présence d’un mors à cheval, à l’avant du char.
En dehors de la tombe à char, en trois endroits, des chevaux ont été enterrés à part, à proximité de squelettes humains, interrogeant sur le statut particulier, apparemment privilégié, accordé à ces animaux.
Au cours des trois derniers siècles avant notre ère, l’habitat initial se déplace légèrement vers le nord et est matérialisé par un système d’enclos emboîtés assez complexe, caractérisé par des fossés profondément ancrés dans le sol et par un espace interne densément investi.
Un second habitat, sans doute plus tardif (Ier siècle avant notre ère ?), est identifié plus au nord.
Nettement plus petit, il est constitué d’un enclos quadrangulaire de conception assez simple.
Les fossés d’enclos ont livré un abondant mobilier, témoignant d’une vocation domestique et agricole de ces deux établissements.
Il s’agit de nombreux restes osseux de faune d’élevage, de fragments de céramique, d’éléments de terre cuite, de mobilier métallique et de malacofaune marine (coquillages). L’intérieur des enclos est occupé par de nombreuses structures à usage domestique : fosses de stockage, fosses diverses, trous de poteaux de bâtiments sur ossature en bois, fours, foyers, etc.
Présence d’une cave souterraine dotée de quatre entrées, dont l’état de conservation est remarquable.
Les quatre entrées ont été aménagées, comme l’indique la présence d’emmarchement et de traces de chambranle de portes.
Au sein du système parcellaire entourant ces habitats, des sépultures isolées ont été identifiées.
Elles témoignent d’une pratique funéraire connue à la fin de l’âge du Fer, à savoir l’installation de tombes isolées ou en petits groupes le long des limites parcellaires ou viaires.
Différents vestiges indiquent une fréquentation des lieux au début de l’Antiquité, jusqu’au début du IIe siècle de notre ère. Au cours du haut Moyen Âge (VIIIe-Xe siècles), une nouvelle occupation prend place dans la partie orientale du site.
Elle est matérialisée par des constructions sur poteaux et par plusieurs « fonds de cabanes », des aménagements excavés abritant des ateliers artisanaux, parmi lesquels un métier à tisser.
Bonne visite
A bientôt
Julie