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Sortie n° 22072251, créée le 16 05 2023
Des cheveux et des poils arts décos
Sponsor
Organisateur
 Fv91

Date de la sortie
Heure de début
Samedi 03 Juin 2023

Inscriptions & désinscriptions jusqu'à :
L'heure de la sortie
15:00
Descriptif de la sortie

Dans une atmosphère où les nuances de blond, de brun et de roux évoquent les principales couleurs de la chevelure, le parcours, divisé en cinq thématiques, interroge ce qui fait du poil, dans les cultures gréco-romaine et judéo-chrétienne, un attribut de l’animal et de la sauvagerie et explique pourquoi, le poil a dû être constamment dompté pour éloigner la femme ou l’homme de la bête.

MODES ET EXTRAVAGANCES

La première partie de l’exposition s’ouvre sur l’étude de l’évolution de la coiffure féminine, véritable indicateur social et marqueur d’identité. Au Moyen Âge, obéissant au commandement de saint Paul, le port du voile s’impose aux femmes jusqu’au XVe siècle. Peu à peu, elles l’abandonnent au profit de coiffures extravagantes sans cesse renouvelées. Au XVIIe siècle, la coiffure à « l’hurluberlu » (chère à Madame de Sévigné) et « à la Fontange » (d’après le nom de la maîtresse de Louis XIV) sont emblématiques de véritables phénomènes de mode.

Vers 1770, les hautes coiffures dites poufs sont sans doute les plus extraordinaires des modes capillaires occidentales. Enfin, au XIXe siècle, les coiffures féminines – qu’elles soient inspirées de la Grèce antique, ou dite « à la girafe », en tortillon ou « à la Pompadour » – sont tout autant alambiquées.

POIL OU PAS POIL

Après les visages glabres du Moyen Âge, un tournant s’opère vers 1520 avec l’apparition de la barbe symbole de courage et de force. Au début du XVIe siècle, les trois grands monarques d’Occident : François Ier, Henry VIII et Charles Quint sont jeunes et portent la barbe dès lors associée à l’esprit viril et guerrier. Dès les années 1630 jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, le visage imberbe et la perruque font l’homme de cour. Les poils faciaux ne réapparaissent qu’au début du XIXe siècle avec la moustache, les favoris et la barbe : ce siècle a été de loin le plus poilu de l’histoire des modes masculines. Une multitude de petits objets utilisés (fixe-moustaches, brosses, fer à friser, cire, etc.) témoigne de cet engouement pour les moustaches et les barbes.

Eugéne Pascau, Fernand Forgues capitaine de l’Aviron Bayonnais, 1912
Huile sur toile
© A. Arnold / Musée Basque et de l’Histoire de Bayonne

Au cours du XXe siècle, le rythme des visages barbus, moustachus et lisses se poursuit, jusqu’au retour de la barbe chez les Hipsters à la fin des années 1990. L’entretien de la pilosité chez ces jeunes urbains a fait renaitre le métier de barbier disparu depuis les années 1950. De nos jours, les barbes fournies tendent à laisser la place à la moustache qui avait déserté les visages depuis les années 1970.

Le choix de conserver, d’éliminer, de dissimuler ou d’exhiber les poils des autres parties du corps est aussi un sujet d’histoire que l’exposition traite par le biais de la représentation des corps nus dans les arts visuels et les témoignages écrits. La pilosité est rare, voire absente de la peinture ancienne. Le corps glabre est synonyme de corps antique et idéalisé, alors que le corps velu est associé à la virilité, voire la trivialité. Seuls les adeptes de sports virils telle la boxe et le rugby, mais aussi les illustrations érotiques ou les gravures médicales montrent des individus couverts de poils.

Fred Goudon, Calendrier Les Dieux du Stade avec Morgan Parra, 2015
© Stade.fr / Photo : Fred Goudon

Vers 1910-1920, lorsque les corps féminins se découvrent, les réclames dans les magazines vantent les mérites des crèmes dépilatoires et des tondeuses plus performantes pour les éliminer.

Si dans les années 1970, la pilosité du corps masculin, et à travers elle une certaine idée de la virilité, s’affiche sans complexe, cinquante ans plus tard, l’abondance des poils n’est plus au goût du jour. Depuis 2001, les sportifs se faisant photographier nus pour les calendriers comme celui Les Dieux du stade ont une pilosité rigoureusement maîtrisée.

ENTRE NATURE ET ARTIFICE

Se coiffer est un acte intime, une dame bien née ne pouvait se montrer en public les cheveux défaits. Un tableau de Franz-Xaver Winterhalter, daté de 1864, représentant l’impératrice Sissi en robe de chambre et les cheveux dénoués, était strictement réservé au cabinet privé de François-Joseph. Louis XIV devenu chauve très jeune adopte la perruque dite de « cheveux vifs » qu’il impose à la cour.

Alexis Ferrer, Wella Professionals Global Creative Artist, Postiche imprimé, 2021 (collection La Favorite)
© Rafa Andreu. Mannequin : Emma Furhmann Agence Blow models

Au XXe siècle, Andy Warhol connait la même mésaventure : la perruque qu’il porte pour cacher sa calvitie sera érigée en icône de l’artiste. De nos jours, postiches et perruques sont utilisées dans la haute couture, lors des défilés de mode ou, bien entendu, pour pallier une perte de cheveux.

Les couleurs naturelles des cheveux et leurs symboliques sont étudiées avec ce qu’elles véhiculent. Le blond est la couleur des femmes et de l’enfance. Le roux est attribué aux femmes sulfureuses, aux sorcières et à quelques célèbres femmes de scène. Quant aux cheveux noirs, ils trahiraient le tempérament bien trempé des bruns et les brunes. Des colorations expérimentales du XIXe siècle jusqu’aux teintures plus certaines dès les années 1920 : les couleurs artificielles ne sont pas oubliées. Le travail du coiffeur Alexis Ferrer qui réalise des impressions digitales sur de vrais cheveux est également présenté.

MÉTIERS ET SAVOIR-FAIRE

L’exposition dévoile les différents métiers du poil : barbiers, barbiers-chirurgiens, étuvistes, perruquiers, coiffeurs de dames, etc., à travers des documents d’archives et une foule de petits objets : enseignes, outils, produits divers et les étonnantes machines à permanentes et les séchoirs des années 1920.

Tempera perming device marketing materials, Brochure Wella Tempera, 1952
© DR

En 1945, la création de la haute coiffure élève le métier au rang de discipline artistique et d’un savoir-faire français. La coiffure du XXe siècle est marquée par Guillaume, Antoine, Rosy et Maria Carita, Alexandre de Paris coiffant princesses et célébrités. De nos jours, la grande coiffure s’exprime principalement lors des défilés des prestigieuses maisons de mode. Invités à l’exposition, Sam McKnight, Nicolas Jurnjack ou Charlie Le Mindu réalisent des coiffures extraordinaires pour les top-models et personnalités du show-business.

REGARDS SUR UN SIÈCLE CHEVELU

Cette section permet d’évoquer les coiffures iconiques des XXe et XXIe siècles : le chignon 1900, la coupe à la garçonne des années 1920, les cheveux permanentés et crantés des années 1930, la pixie et la choucroute des années 1960, les cheveux longs des années 1970, les coiffures volumineuses des années 1980, les dégradés et les mèches blondes des années 1990, sans oublier les nappy hair.

Charlie Le Mindu, Coiffure Blonde lips, Collection Printemps-Été 2010 dite Girls of paradise, Fashion Week au Royal Festival Hall, 19 septembre 2009, Londres
© Samir Hussein / Getty Images

L’agencement des cheveux sous une forme particulière peut révéler l’appartenance à un groupe et manifester une expression politique, culturelle en opposition avec la société et l’ordre établi. Plus idéologiques qu’esthétiques, la crête iroquoise des punks, les cheveux négligés des grunges ou les crânes rasés des skinheads sont des moments forts de créativité capillaire.

Porter les cheveux d’un autre, connu ou inconnu, revêt une dimension inquiétante, et cette superstition semble bien ancrée. Malgré ces appréhensions, quelques créateurs choisissent de transcender cette matière si familière en objet de mode. C’est le cas de créateurs contemporains comme Martin Margiela, Josephus Thimister et Jeanne Vicerial. la question de l’identité, traitée de manière légère ou plus profonde, est souvent au cœur des raisonnements, que les cheveux soient vrais ou factices.

Le musée des Arts décoratifs a bénéficié de prêts exceptionnels du château de Versailles, du musée des Beaux- Arts d’Orléans, du musée du Louvre et du Musée d’Orsay.

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