
Déplacements et torrents – Là où le Dnipro et l’Elbe se rencontrent examine la place qu’occupent les artistes des pays dits « socialistes » et « postsocialistes* » d’Europe, d’Asie centrale, du Caucase et d’au-delà dans le paysage culturel français, à la lumière d’événements graves, passés et actuels, qui provoquent le déplacement forcé d’humains et de non-humains – animaux, végétaux, objets matériels –, de pratiques culturelles et de techniques de création. Les commissaires d’exposition, Sasha Baydal, ancien·ne résident·e de la Cité internationale des arts via le programme Cité internationale des arts x Cnap, et Nataša Petrešin-Bachelez, responsable de la programmation artistique et culturelle de la Cité internationale des arts, invitent les publics à imaginer un lieu où les eaux du Dnipro et de l’Elbe, fleuves qui traversent respectivement les villes de Dnipro en Ukraine et Ústí nad Labem en République tchèque, se fondent en un courant tumultueux. À l’instar des deux fleuves qui se rejoignent, de façon certes métaphorique, l’exposition entrelace plusieurs fils narratifs et différentes temporalités : la période de la guerre froide, la transition postsocialiste et l’époque contemporaine, où des problématiques non résolues du passé réémergent.
Déplacement et torrents – Là où le Dnipro et l’Elbe se rencontrent met en avant les mobilités constantes de communautés et d’artistes qui ont eu lieu à partir des années 1970 entre ces régions, ainsi qu’avec la France, et aborde leurs trajectoires en lien avec leurs pratiques artistiques et histoires personnelles. L’exposition propose une mise en perspective intergénérationnelle qui s’appuie, entre autres, sur des œuvres issues de la collection du Centre national des arts plastiques (Cnap), parmi lesquelles plusieurs ont été créées par des ancien·ne·s et actuel·le·s résident·e·s de la Cité internationale des arts.
À travers des œuvres, des pratiques artistiques et des documents d’archive, elle apporte un éclairage, pensé selon une approche décoloniale et située, sur les relations de pouvoir dans la région et leur résonance en France. Ancrée dans un espace-temps marqué par la guerre en cours de la Russie contre l’Ukraine et les changements qu’elle provoque, elle aborde la continuité des colonialismes dans le monde : qui est assujetti·e au déplacement ou assigné·e à un lieu ? Qui a droit à la mobilité et qui la décide ? Quel rôle joue la diplomatie culturelle dans ce mouvement ? Et enfin, quelles dynamiques de pouvoir traversent la représentation des régions socialistes et postsocialistes en France et dans les pays occidentaux ?
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