La traversée d’un quartier populaire, de la capitale à sa banlieue, pour comprendre la fragilité des frontières…

Ce territoire eut longtemps une existence incertaine : zone de non droit, de non circulation, faubourg parisien ou village de banlieue. Il fut plusieurs fois découpé, morcelé, par des décisions administratives ou politiques, par des moyens de transports (le train, le périphérique, le tram) ou encore par des infrastructures militaires.

Boudé par la capitale, considéré comme à la marge, avant d’être absorbée en partie par elle et devenir un quartier parisien. La construction de la fortification de Thiers, aujourd’hui disparue, fut peut-être l’élément fondateur pour ce territoire, déclenchant (presque) deux siècles d’évolutions trépidantes.

Des aménagements se sont succédé en faveur de l’habitat : des taudis, puis des petites villas des faubourgs et des maisons en banlieue, et enfin les débuts du logement social.

Si les ouvriers ont disparu, il reste des traces de leurs passages à travers les usines, où les machines se sont tues et ont parfois été remplacées par des riffs de guitares ou de la musique électronique.

Enfin, éviter le marché aux puces de Saint-Ouen, en le contournant, permettra de comprendre l’histoire de son installation et la difficile existence des biffins, ses premiers acteurs.

Seul caractère permanent de ce territoire : c’est toujours un quartier populaire, vivant et dynamique qui aménage le cadre de la vie culturelle et sociale de demain. 

Durée : 2h30