Née en 1960 à Béziers, France, Elisabeth Daynès vit et travaille à Paris. Dès ses débuts dans l’univers théâtral, elle est fascinée par la question de l’identité et de la métamorphose. A partir des années 1990, cette passion la conduit à recréer minutieusement les corps des humains de la préhistoire, sur la base des connaissances scientifiques les plus pointues. Elle devient ainsi une paléoartiste d’envergure mondiale, avec notamment ses reconstitutions d’hommes fossiles pour le musée de Tautavel ou sa création de l’Australopithèque Lucy en 1999 pour le Field Museum, Chicago. En 2010, elle reçoit le prix John J. Lanzendorf PaleoArt Prize. En 2011, le musée de la préhistoire d’Ile-de-France lui consacre une exposition exclusive, tandis que nombre de ses sculptures d’hominidés sont inaugurées en Corée du Sud. A partir de ce travail sur les origines, elle invite le spectateur à se poser la question de l’apparence et du visage humains, aujourd’hui et dans le futur.
Mark Powell est né en 1980 à Leeds en Grande-Bretagne, et a fréquenté l’université de Huddersfield dans laquelle il s’est inscrit un jour par hasard en rencontrant le responsable du département des beaux-arts à qui il montre quelques dessins. Ce dernier encourage son inscription, et Mark Powell commence alors à étudier le dessin et la peinture.
Pour cette première collaboration avec la Loo & Lou, l’Atelier accueille une galerie de visages se superposant aux fragments de cartes et de plans. Premier et arrière plans confondent leurs reliefs, les rides devenant des routes, les tracés géologiques des ridules au coin des yeux. L’artiste dessine sa propre topographie, lui dont la vie mouvementée et les nombreuses pérégrinations l’ont mené de ville en ville, feuilletant sans doute les cartes et les plans qu’il recouvre aujourd’hui d’un trait raffiné. Ses dessins s’enracinent dans son déracinement même, dans ces sentiers empruntés ou imaginés dont les titres parfois évocateurs nous conduisent à la croisée des chemins. Les données terrestres deviennent supports de leur transformation en données anatomiques, et inversement. Le voyage a lieu dans ces va-et-viens qui nous inspirent des visages-paysages.