Un commentaire pour valider l'invitation
Au Musée de l'Orangerie.
Quelques mois plus tôt, au musée de Bayeux, Hockney avait été fortement marqué par la Tapisserie de la reine Mathilde. Longue de près de 70 mètres, la broderie forme une frise relatant d’un seul tenant la conquête de l’Angleterre par Guillaume, duc de Normandie, au XIe siècle. Germe alors le projet de dépeindre sous la forme d’un cycle narratif l’arrivée du printemps. À peine le cycle est-il initié, qu’est décrété, en mars 2020, le confinement national.
Tandis que le monde s’immobilise, Hockney réalise sur iPad, en l’espace de quelques semaines, plus de cent images. La technique lui permet une saisie rapide et précise. À la manière des impressionnistes, il capture les effets de lumière et les changements climatiques avec dextérité selon toutefois une palette vive et lumineuse, des compositions en aplats juxtaposés aux accents pop. Les jours s’égrènent, le confinement s’achève et le printemps laisse place à l’été, à l’automne puis à l’hiver. Hockney n’a pas uniquement peint le printemps, mais une tu entière.