Romances inciertos, un autre Orlando
À l’origine se trouvent des musiques espagnoles ayant inspiré des poèmes ou des danses qui mettent en scène des personnages à l’identité trouble en mutation constante. Apparues pour la plupart au XVIème et XVIIème siècles, ces musiques n’ont elles-mêmes cessé d’évoluer par la suite.
Quelque part entre récital, ballet et show de cabaret, Romances inciertos, un autre Orlando se place ainsi sous le double signe de l’ambiguité et de la métamorphose. Dansant et chantant (en espagnol), François Chaignaud se dresse au centre de la pièce, majestueux et irrévérencieux. À ses côtés, sur un plateau cerclé de tapisseries aux motifs naturels, quatre solistes réinterprètent librement la musique originelle avec des instruments d’époques diverses – Nino Laisné assurant la direction musicale et la mise en scène.
Plusieurs créatures incertaines s’incarnent et se succèdent, comme autant de (trans)figurations possibles de l’Orlando de Virginia Woolf, au gré de vivants tableaux savamment composés, aux fluctuations fascinantes.