Deuxième séance du cycle de rencontres Les Lumières face aux défis d'aujourd'huiorganisé à l’initiative de Bettina Laville, présidente de l'IEA de Paris, conseillère d’État honoraire, fondatrice et présidente d'honneur du Comité 21.
Dure jusqu'à 19h30.
Notre époque, hantée par une nostalgie des Lumières, cherche à renouer avec les idéaux fondateurs de nos valeurs républicaines et de l'universalisme européen. Mais face aux crises, le défi de réinventer les Lumières semble plus que jamais d'actualité. Ce cycle de rencontres invitera historiens, philosophes et sociologues à interroger l’héritage des Lumières et à envisager comment leurs principes peuvent répondre aux enjeux du XXIe siècle.
Cette deuxième séance revisitera quelques valeurs fondamentales des Lumières, la connaissance, la défense de la raison, la promotion du progrès, en les confrontant à notre époque.
L'Encyclopédie a sûrement été une des grandes œuvres du siècle des Lumières. Son sous-titre indique qu'il s'agit d'un Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, portant la connaissance au plus haut et tentant de présenter au monde le caractère universel de celle-ci. A notre époque, avec Internet, Wikipédia, et plus récemment ChatGPT, incarnent la même utopie de regroupement de tous les savoirs humains, avec l'ambition de restituer aux utilisateurs un accès interactif à la connaissance, qu'ils nourrissent sans fin.
On peut considérer que, grâce à la technique, le rêve amorcé par l'Encyclopédie est désormais parfaitement réalisé. Mais, dans le même temps, on voit poindre dans les pays héritiers des Lumières des contestations sur les connaissances, des refus de la vérité scientifique, des formes de climato-scepticisme et de multiples doutes sur les innombrables informations disponibles et sur leurs sources. De plus, la notion de progrès est mise à mal par la croissance des inégalités et la reconnaissance des limites planétaires. L'immensité de nos connaissances peut-elle finalement détruire les valeurs des Lumières ?
Bruno Bachimont est philosophe, informaticien et enseignant-chercheur à l’Université de technologie de Compiègne. Ses recherches portent notamment sur la philosophie de la technique et du numérique, l’ingénierie des connaissances, les théories de l’archivage, la mémoire et le patrimoine.
Stéphanie Roza, chargée de recherche en philosophie politique au CNRS, est une spécialiste des idées des Lumières et de leurs héritages contemporains ainsi que de l'histoire des pensées républicaines et socialistes du XVIIIe siècle à nos jours.
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