Dreamland... belle affiche, moi qui comme Moustaki ne rêve plus souvent, de lire cette proposition sur la pochette énigmatique du dernier opus de Deni Marinovic.

Ce n'est pas que j'oublie de rêver comme ne le recommande pas le 1° titre de l'album, ce sont justes mes rêves qui m'ont oublié, donc bonne occasion de découvrir la teneur de ce paysage étrange, fracture tellurique entre deux mondes ou deux époques, qu'observe un lonesome cowboy du haut de son Jolly Jumper ou encore message subliminal symbolique d'un moi je reste...et toi tu t'en vas...

En tous cas, bien parti comme un vagabond explorer les grandes plaines du rock progressif symphonique instrumental tel le second titre statosphérique aux riffs de guitare poignants, pas besoin de se shooter au talc pour embarquer vers un pays imaginaire grâce à Deni, artiste multiinstrumentiste talentueux, auteur compositeur réalisateur de la totalité des 10 titres de l'album , qui avec son ami Eric Tuznik batteur complice d'un autre célèbre Vélasquez band Panaméen nous transportent vers le rock mélodique.

Longs titres qui laissent s'exprimer l'âme de l'artiste dans toute sa dimension introspective, fusionnant des mesures de musique classique aux riffs saturés en haut du manche à en claquer les cordes et dézinguer les comptoirs, en passant par des phrasés aux tonalités quasi gothiques.

Atmosphères d'épopées épiques chevaleresques jusquà l'émotion spirituelle de ces grands sentimentaux cachés que sont les hard rockeurs, ( si, si ), nous voici entrainés dans des harmonies argentino/hispaniques, tel ce slow qui tue façon Europa de Santana " Blues for Gary " et d'une manière générale dans la lignée musicale d'un Janos Varga Project.

 

Et bonne nouvelle, l'album intégral est en écoute libre sur Bandcamp et carrément en vente libre pour 10 balles, alors à cheval mes amis !