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En 2024, l’album « Cru », le deuxième disque solo de Seu Jorge, fête ses vingt ans. Ce disque, devenu un classique, avait fait de lui le nouveau « Roi » de la musique brésilienne.
Sorti peu après le film brésilien culte La cité de Dieu, dans lequel il interprétait le rôle du chauffeur de bus « Mané Galinha », Cru est immédiatement encensé par la presse internationale et plébiscité par le public du monde entier. Fruit d’une rencontre entre Seu Jorge et le producteur français Jérôme Pigeon (Favela Chic), ce disque est imaginé lors d’une des soirées parisiennes mythiques de cette époque. Au cœur de cette exaltation créative et festive, Seu Jorge rencontre Matthieu Chedid, qui participera à l’enregistrement de l’album (Tive Razão). Il invitera Seu Jorge en première partie à Bercy, ils se retrouveront sur scène au festival Encantado et Seu Jorge conviera à son tour Matthieu Chedid pour un inoubliable concert sur la plage d’Ipanema à Rio, devant 1 million de spectateurs.
La légende veut que ce soit après avoir entendu « Don’t », la reprise d’Elvis Presley figurant sur Cru, que Wes Anderson proposa à Seu Jorge un rôle dans son film Life Aquatic – aux côtés de Bill Murray, William Defoe, Cate Blanchett et Anjelica Houston – dans lequel il interprète plusieurs chansons de David Bowie en portugais. L’icône de la pop anglaise rendra d’ailleurs hommage aux versions de ses chansons par Seu Jorge en disant qu’il les a élevées à un « nouveau niveau de beauté ».
Depuis Cru, Seu Jorge enchaîne les tournées internationales et brésiliennes, les albums à succès, co-produits avec Mario Caldato Jr. (Beastie Boys) ou Pedja Babic, récoltant deux Latin Grammy, et des prestigieux featurings (U2, Coldplay, Talib Kweli, Lamomali, Gal Costa, Milton Nascimento, Marisa Monte, Badbadnotgood, Sofi Tukker, Pedro Martins, Thundercat, Cuca Roseta…). Il s’est affirmé comme le digne successeur de Jorge Ben et Caetano Veloso dans le cœur des Brésiliens, mais également sur chacun des cinq continents.
Outre ses immenses qualités artistiques, Seu Jorge, autrefois gamin des favelas de Rio (« Eu Sou Favela ») est aussi un homme engagé, notamment pour la cause noire dans un pays où l’esclavage déguisé n’a malheureusement pas encore disparu. On ne peut pas évoquer Cru sans mentionner Pretinho da Serrinha, merveilleux musicien présent sur chacune des chansons de l’album, dont toutes les stars brésiliennes s’arrachent à présent le talent. Sans mentionner l’extraordinaire pochette signée Vik Muniz – artiste plasticien au succès planétaire, lui aussi en début de carrière à cette époque – ou encore Renaud Letang (Feist, Manu Chao, Alain Souchon, Chilly Gonzales), dont le mixage du disque d’une rare finesse a contribué à faire de cet album indémodable, un écrin épuré qui 20 ans plus tard n’a rien perdu de sa splendeur. Saluons la résurrection de « CRU » sur toutes les plateformes digitales grâce à l’association entre Believe et Babelville Prod. Un album constitué à part égales de reprises surprenantes (Gainsbourg, Elvis Presley, Bezerra Da Silva) et de compositions originales de Seu Jorge et de jeunes auteurs- compositeurs brésiliens de l’époque.