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GLUCK | MOZART

Pour la troisième année consécutive, Robert González-Monjas dirige l’orchestre dans Mozart à l’hôtel de Sully. La proximité du chef d’orchestre et violoniste avec la musique du compositeur autrichien est une évidence dont témoigne également sa récente nomination à la tête de l’Orchestre du Mozarteum de Salzbourg. Il se tourne vers la Symphonie n° 39, dans laquelle Mozart mêle de main de maître héroïsme et tendresse. L’œuvre, qui appartient aux trois dernières symphonies, opère la réunion d’un savoir-faire poli par des années d’expérience avec l’inspiration la plus jaillissante. En regard, la figure de Don Juan : non pas dans la version de Mozart et Da Ponte, inspirée de la pièce de Molière, mais dans celle de Gluck, qui date de 1761. Le compositeur consacre un ballet-pantomime à ce personnage aiguillonné par la recherche perpétuelle du plaisir. Celui-ci s’achève comme toutes les versions du mythe par sa descente aux enfers. Gluck en reprendra la musique haletante pour sa Danse des Furies dans son Orfeo l’année suivante.