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DVOŘÁK
Miniatures, op. 75a
ENESCO
Octuor à cordes en ut majeur, op. 7
C’est à une histoire de voisinage que l’on doit les délicieuses Miniatures de Dvořák, composées en janvier 1887. Dans l’immeuble praguois qu’habitaient le compositeur et sa famille, vivait en effet un étudiant en chimie et violoniste amateur, qui s’exerçait souvent avec son professeur. Dvořák jouant de l’alto, il composa des pièces leur permettant de se réunir en trio : un Terzetto, qui s’avéra difficile, puis ces quatre morceaux au charme unique. Dvořák s’enthousiasmait auprès de son éditeur : « J’écris des miniatures pour deux violons et alto, et j’aime ce travail autant que si j’écrivais une grande symphonie. Beethoven et Schumann ne s’exprimaient-ils pas aussi avec des moyens assez simples parfois ? »
Surtout connu pour sa carrière de violoniste virtuose, le franco-roumain Georges Enesco fut aussi un compositeur de tout premier rang. Son catalogue comprend notamment l’opéra Œdipe, trois symphonies et nombre d’œuvres chambristes. Parmi celles-ci, l’Octuor à cordes de 1900, composé par Enesco à 19 ans, peu après ses études de composition avec Fauré au Conservatoire. D’une rare ambition, la partition est formée de quatre mouvements enchaînés, reposant sur pas moins de neuf thèmes circulant de façon cyclique. Un chef-d’œuvre de maîtrise, qui est aussi d’une grande intensité expressive. — Nicolas Southon