Les artistes

• Roberto Gonzalez Monjas : direction et violon
• Orchestre de chambre de Paris

Au programme de ce concert, des œuvres vives et enjouées de Mozart, composées lorsqu’il se trouvait au service du prince-archevêque Colloredo, entre 1773 et 1781 à Salzbourg. Les deux Sonates da chiesa (« Sonates d’églises ») furent destinées à des offices liturgiques en 1777 et 1779. Elles ont cependant l’allure de brefs mouvements de symphonies, dont l’instrumentation légère, avec orgue, est aisément adaptable à des formations plus importantes. Mozart a écrit ses cinq concertos pour violon en 1775. Moins audacieux que ceux pour piano, ils sont marqués par le « style galant », aux mélodies gracieuses et insouciantes. Le Concerto n°  3, l’un des plus réussis, offre un dialogue d’égal à égal entre soliste et orchestre. On remarque l’Adagio, particulièrement poétique et doté d’un thème mémorable. Le Rondeau emploierait une chanson populaire strasbourgeoise, d’où le surnom parfois donné à l’œuvre de « Concerto de Strasbourg ».

Composé dans l’hiver 1780-1781, l’opéra Idomeneo, d’inspiration mythologique, relate le retour du roi Idoménée en Crête après la guerre de Troie. Commandé par l’opéra de Munich, l’œuvre est pourvue d’un ballet illustrant le couronnement du prince Idamante. Nous en écoutons les deux premières pièces enchaînées : la Chaconne, qui fait alterner des séquences contrastées, et le Pas seul, originellement destiné à un danseur unique. — Nicolas Southon