TM+ propose ici un « Voyage de l’écoute » original réunissant 3 interprètes : Gaëlle Méchaly soprano, Silvia Lenzi viole de gambe, et David Simpson violoncelliste jouant alternativement sur deux violoncelles, un baroque et un moderne. Chacun d’eux, ils ont arpenté les grandes scènes de la musique baroque, ce qui ne les a jamais empêchés d’aller à la ils ont arpenté les grandes scènes de la musique baroque, ce qui ne les a jamais empêchés d’aller à la rencontre de répertoires différents et éclectiques avec une curiosité toujours en éveil, explorant toutes les possibilités de leurs instruments.

Ce programme est d’autant plus insolite qu’il n’existe aucun répertoire original pour cette formation et les musiciens ont ainsi cherché du répertoire qu’ils ont pu adapter pour leur trio :

Un mélange de pièces instrumentales en solo et en duo et de pièces vocales qui ont pour thème commun celui de l’amour heureux ou malheureux. Ce voyage commence au début du 17ème siècle, parcourt le 18ème, saute par dessus le 19ème, pour atterrir au 20ème et 21ème  siècles, avec des aller-retours entre les époques, les pays et les langues.

La viole de gambe et le violoncelle sont des instruments de deux familles distinctes mais qui ont en commun leur tessiture.  Chacun a sa technique de jeu et ses sonorités, illustrées par les pièces en solo de Simpson, dall’Abaco, et Giner.  Mais ils peuvent se marier très harmonieusement, comme dans la Fantaisie de Gibbons, le Prélude de Marin Marais ou la pièce de Huber, et dans les accompagnements des pièces vocales baroques, dans lesquelles les deux instruments dialoguent avec la voix ou prennent la place de l’orchestre à cordes ou de la basse continue.

Les pièces pour voix et un seul instrument sont toutes originales, et non des transcriptions. Quelques mots sur les pièces récentes : Ivan Fedele se sert de deux mots seulement pour sa pièce, qui porte l’indication « nostalgico come un tango ». Klaus Huber s’inspire directement de la ligne de basse continue de la Plainte de Didon de Purcell, pour la déconstruire progressivement… « Nana » de Manuel de Falla, malgré sa brièveté et son apparente simplicité, est une des plus émouvantes berceuses de tous les temps.