L’exposition comme je me voudrais “être” est fondée sur la
polysémie du mot “être” : verbe signifiant “exister”, “vivre”,
autant que nominatif signifiant “individu”, “identité”. En faisant
dialoguer dans l’espace the bridge by christian berst des
œuvres d’art brut et d’art contemporain — en particulier
d’artistes emblématiques de la photo-performance et/ou du
body art — elle met ainsi en lumière la capacité de l’outil
photographique à révéler au monde ces identités multiples,
transitoires, transgressives ou subversives. Et cela tout
particulièrement dans le champ du “genre masculin” pour
lequel “exister en tant qu’individu” se retrouve souvent en
contradiction avec “vivre son identité”.
Les œuvres de Marcel Bascoular, Anna et Bernhard Blume, Jorge Alberto Cadi,
Luciano Castelli, Jose Manuel Egea, Le Fétichiste, Michel Journiac, Henry Lewis,
Tomasz Machcinski, M A R S (Nathan Carter, Dan Estabrook & Mercedes Jelinek),
Mohror, Pierre Molinier, David Newman, Gaston Paris, Luboš Plný, Arnulf Rainer et
Decebal Scriba réunies ici interrogent donc cette polyphonie de possibles ou d’impossibles
que cette masculinité forme ou déforme, recouvre ou découvre, voile ou dévoile. Aussi,
face à l’objectif photographique, ces artistes ne cessent-ils de sebrouiller, de se gribouiller,
de se raturer, de se suturer, de se bâillonner, de se masquer, de se transformer, de se travestir,
de se dédoubler ou de se métamorphoser au fil d’expérimentations de l’“autre” en eux-mêmes
ou hors d’eux-mêmes.
Au cœur de l’exposition, un hommage est également rendu d’un côté à la figure iconique de
Pierre Molinier, de l’autre à l’un des plus célèbres travestis des années 1920, l’acrobate américain Barbette
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