Trois couleurs : Blanc
Krzysztof Kieslowski
21h00 → 22h30 (88 min)
France-Suisse-Pologne / 1993 / 88 min / DCP
Avec
Julie Delpy, Zbigniew Zamachowski, Janusz Gajos.
synopsis
À Paris, Dominique obtient le divorce d'avec Karol, son mari polonais immigré, pour mariage non consommé. Dans des conditions rocambolesques, Karol regagne la Pologne où, profitant d'un capitalisme débridé, il fait rapidement fortune. Toujours amoureux de Dominique, il se fait passer pour mort dans l'espoir de la revoir.
Deuxième volet de la trilogie Trois couleurs, qui explore successivement les trois termes de la devise de la France : « Liberté, Égalité, Fraternité ».
Second volet de la trilogie Trois couleurs entre Bleu, synonyme de « Liberté », et Rouge, source de « Fraternité », Blanc fait figure de respiration, de trait d'union, qui questionne la notion d'égalité. Présente dans chaque plan du film, la couleur blanche évoque la froideur de la Pologne, pays d'origine du héros, où il est contraint de retourner après un divorce impromptu. En suivant l'ascension vers la gloire de ce coiffeur immigré (Zbigniew Zamachowski, excellent), porté par l'amour fou qu'il éprouve toujours pour sa femme (Julie Delpy, aussi touchante qu'antipathique), Krzysztof Kieślowski narre la difficulté de s'aimer et de se comprendre dans une succession de péripéties rocambolesques. À travers le personnage attachant et obstiné de Karol, il réussit à dépeindre la complexité d'une précarité forcée et l'isolement qui en découle. Persuadé que l'égalité est un leurre, bâti autour d'une illusion que personne ne souhaite réellement, le réalisateur rétablit l'harmonie idéale entre ses deux protagonistes pour leur donner une véritable chance de se connaître et de s'apprivoiser.