Bonjour à tous,
Le pouvoir des bouis-bouis, c’est aussi d’être sans âge et sans époque. Quand on pousse la célèbre et emblématique porte de chez Bob, on pénètre ailleurs, dans un autre espace temps. La théière siffle en chauffant sur une vieille gazinière. Du vrai thé à la menthe. “Avec des pignons ?”. Oui, bien sûr, avec beaucoup de pignons ! Un comptoir, trois tables, des nappes en Vichy bleues, de vieilles photographies en noir et blanc sur des murs jaunis, un poster de Gilbert Montagné, des tranches de vie encadrées ou plastifiées, des monticules de boîtes de thon, voilà le décor dans lequel Bob oeuvre sans relâche pour envoyer du fricassé. Le fricassé, c’est le casse-croûte tunisien. Pas du léger, pas du snacking, un casse-croûte qui tient au corps et au coeur. Des petits pains frits garnis de slata méchouia – salade de poivrons marinés et grillés, tomates, oignons, ail, carvi, huile d’olive -, d’oeufs durs, de pommes de terre, d’olives noires, de câpres, de thon blanc émietté et de harissa. Difficile de repartir travailler après ce voyage en Tunisie surtout si Bob sort sa boukha, une eau-de-vie de figues, le digestif national.