mai 1883 Claude Monet s' installe à Giverny
mai 1890 Vincent Van Gogh s' installe à Auvers
mais pas dans le même confort !, ( voir photos des chambres réciproques ci-dessous )
CES PEINTRES ONT MARQUÉ L’HISTOIRE DE L’ART, MAIS CERTAINS DE LEURS CHEFS-D’ŒUVRE RENFERMENT UN FAIT ÉTONNANT. MONET, DEGAS OU ENCORE VAN GOGH N’Y VOYAIENT PAS TRÈS CLAIR ET SOUFFRAIENT DE PROBLÈMES DE VUE. LOIN DE LES FREINER, CES HANDICAPS ONT MÊME NOURRI LEUR ART.
Le 20 mai 1890, Vincent van Gogh prend pension pour 3,50 francs par jour à l’Auberge Ravoux. Il est logé dans une modeste mansarde de 7m2, la chambre No. 5, éclairée d’une simple lucarne.
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Comme Monet, Vincent Van Gogh voyait jaune, quoique plus franchement et non pour les mêmes raisons. D’aucuns mettent cette maladie, appelée xanthopsie (de xanthós, jaune ; ópsis, la vue, en grec ancien) sur le compte de sa consommation abusive d’absinthe, facteur d’hallucinations et de convulsions. D’autres blâment la santonine, traitement prescrit contre les troubles gastriques engendrés par la « fée verte ». Troisième et dernière hypothèse : il est possible qu’au fil de ses internements, pour soigner ses crises d’épilepsie ou de démence, Van Gogh ait ingéré des médicaments à base de digitale, plante toxique à même d’entraîner une forme de « jaunisse oculaire ». Sans ce trouble de la vision, Les Tournesols, La Maison jaune, Le Semeur au soleil couchant, auraient-ils jamais vu le jour ?
mai 1883 s' installe à Giverny
« Il y a trois jours, me mettant au travail, j’ai constaté avec terreur que je ne voyais plus rien de l’œil droit », écrit Claude Monet au critique d’art Gustave Geoffroy dans une lettre du 26 juillet 1912. Diagnostic : le peintre souffre d’une cataracte bilatérale. Une solution : la chirurgie, que même son ami, le président de la République Georges Clemenceau, lui recommande fortement. L’impressionniste finit par céder une dizaine d’années plus tard mais ne sort pas de l’opération exempt de séquelles. Sa vision se dédouble, ses yeux filtrent certaines couleurs. Ces anomalies ont certainement contribué au réchauffement de sa palette et à l’effacement de formes tranchées sous son pinceau. En témoigne la série Maison vue du jardin aux roses (1922–1924), paysage saturé de rouges, oranges, et jaunes où se détache à peine le sujet.