Bonjour

Je vous propose une randonnée de Presles courcelles à Viarmes en passant par la forêt de Carnelle, Asnières sur Oise, l'abbaye de royaumont et Seugy.  

Nous déjeunerons vers  13h-13h30 

RENDEZ-VOUS gare du Nord

 à 9:25 au départ du train POMA dir PERSAN BEAUMONT

 Gare dU NORD  , départ du train 09:36
ou à l'arrivée en gare de PRESLES Courcelles à 10:13

LA et LI ACCEPTEES 

 Trajet de 38 mn.

Ce n'est pas une boucle.

RETOUR DE VIARMES à  16h12 ou 17h12  un train par heure en 42 minutes environ

 Prévoir : - Vos chaussures de marche

              - Vêtement de pluie - protection solaire au cas "ou"

              - Un pique-Nique

              - De l'eau 1,5 L minimum

              - De la bonne Humeur

              - Etc ......

A lire attentivement:

1- Chacun marche sous sa propre responsabilité, assurez vous d'être couvert(e) par votre assurance en cas d'accident

2- les animaux ne sont pas admis

Les palets de Gargantua

Gargantua était un géant dont la haute taille dépassait la cime des arbres les plus élevés de la forêt. Sa force et sa voracité dépassaient tout ce que l’imagination peut inventer de plus délirant. Un écrivain nommé Alcofribas Nasier (1) raconta en 1534 l’histoire de ce géant a l'appétit d’ogre, mais qui était fort bienveillant. En tout cas, malgré sa corpulence et sa grande taille, aucune légende ne rapporte qu'il ait jamais fait de mal à personne. Bien sûr, il lui est arrivé parfois d'assécher un lac d'une gorgée pour apaiser sa soif, mais c'était sans malice et seulement par mégarde s’il avalait en même temps une ou deux barques de pêcheurs…. Le jeune Gargantua dans ses moments de loisir aimait jouer aux palets, jeu qui n’est plus pratiqué actuellement. Gargantua – Illustration de Gustave Doré C’était l’équivalent de votre jeu du bowling, sauf que les quilles étaient remplacées par un piquet fiché en terre. Un après-midi de printemps en rentrant de l’école, il décida de jouer à ce jeu. Il ramassa tous les menhirs qui avaient été élevés par les druides dans la forêt de Carnelle (2) et les mit dans les poches de son tablier. Il s’arrêta sur le point le plus haut de la forêt et comme il faisait chaud, l’envie de se reposer un peu lui prit. Déposant son cartable d’écolier près de lui, il s’assit sur l’herbe fraiche d’une clairière qui dominait toute la vallée de l’Oise et regarda le paysage qui s’étendait à perte de vue à l’Ouest, au-devant lui. Voyant le clocher de Champagne, il se dit qu’il pourrait fort bien lui servir de cible pour sa partie de palets. Sitôt dit, sitôt fait. Il se redressa, se leva, se recula de quelques pas, puis lança vers le but l’une des pierres qu’il avait saisie dans sa poche gauche. Comme Gargantua ne sentait pas sa force, le caillou partit au loin, très loin et se planta en plein milieu d’un champ, du côté de Cergy. Ce palet lancé par Gargantua depuis la forêt de Carnelle est le plus impressionnant des mégalithes de Cergy. Il a 3,80 m de haut et 5,40 m de large. La photo date des années 1900. Il est aujourd'hui dans le jardin de la maison de retraite du 57 de la rue de Vauréal et a été classé comme monument historique en 1889. Qu’importe ! Gargantua n’était pas encore ce qu’il devint par la suite, un super-champion, au lancer de palet infaillible. Ce n’était qu’un tout jeune garçon. Il lui fallait apprendre à doser sa force. Cet échec allait au moins lui servir à ajuster son tir. Il prit un autre caillou dans sa poche droite, cette fois-ci bien décidé à atteindre le clocher du village. Il se recula de deux pas, puis lança l’énorme caillou vers le ciel en faisant bien attention à ne pas l’envoyer trop fort. Hélas, la pierre lui échappa des mains et le tir fut trop court. Le palet se planta dans la terre, au pied de la forêt, à Saint Martin du Tertre. Ce palet est le second que lança Gargantua depuis la forêt de Carnelle. Il est situé à 200 mètres au Sud-Est de Saint-Martin du Tertre. Il est long de 2,10m et a une hauteur de 1,10m et une épaisseur de 0,60m. Crédit photo : Lucas Binard Furieux d’avoir une nouvelle fois raté sa cible, le jeune Gargantua, pris l’un après l’autre les cailloux de ses poches pour les envoyer toucher cette flèche du clocher de Champagne, qui semblait s’esquiver à chaque fois en se moquant de lui. Les palets s’écrasaient sur le coteau qui lui faisait face, dans le petit bois que l’on appelle maintenant le bois de la Tour du Lay. Certains disent que les pierres dans la forêt de la Tour du Lay sont d’anciens polissoirs néolithiques. Ils se trompent, car ce sont bien les palets que Gargantua lança depuis la forêt de Carnelle, en visant le clocher de l’église de Champagne et qu’il rata fort heureusement. Les griffures que vous pouvez voir à leur surface sont les traces laissées par les ongles du jeune garçon en les lançant. Il saisit le dernier palet. Maintenant ses poches étaient vides. C’était son ultime chance… Il se décida à changer de tactique. Cette fois-ci, il ne pouvait rater, il devait toucher la cible. Ce qu’il ne pouvait obtenir par l’adresse, il l’aurait par la force. Il se recula, prit son élan, courut en faisant des moulinets avec son bras et lança la pierre avec une force inouïe. Elle s’éleva en l’air et disparue dans le ciel. Il regarda vers le clocher, attendit… mais le clocher était toujours là, indemne ! Dépité et fatigué par les efforts qu’il venait d’accomplir, Gargantua maintenant avait une grande soif. Il se dirigea en contrebas, vers le lac Bleu, plongea ses mains dans l’eau fraiche et les porta à ses lèvres. Il en but toute l’eau. Mais la quantité n’était pas suffisante pour épancher sa soif. Il se dirigea vers le Petit Etang qu’il assécha complètement. Il reprit son cartable, car il était temps maintenant de retourner à la maison de ses parents où un bon gouter l’attendait, fait de gâteaux, de tartes innombrables, de chocolat à profusion et de confitures de toutes sortes. Qu’advint-il du dernier palet de Gargantua ? Nul ne peut le dire avec certitude. Il parait qu’en tombant, il s’est cassé. Mais ce que je sais, c’est qu’il existe une pierre à Ennery qui pourrait bien en être un morceau. Le Menhir de la Haute-Borne à Ennery - Malgré son nom c'est le plus petit menhir du Val d'Oise. Il fut décrit dans les années 1850 comme ayant 1,50 m de hauteur et 1,20 m de largeur. Selon la tradition locale, cette pierre n'était originellement pas seule. Elle a été déplacée de plusieurs mètres pour permettre la construction de la route de Pontoise à Méru en 1859. Bien entendu, mon récit vous semblera peu crédible et vous douterez de la réalité de cette légende. Voici ce qu’écrivait à son sujet A.D.Denise dans la très sérieuse revue L’homme préhistorique en janvier 1906 : «Sur le territoire de l'ancienne commune de Jouy-le-Comte, qui est à présent un hameau de celle de Parmain, près L’Isle-Adam (Seine-et-Oise), il y a, dans un endroit appelé la Côte à Gargantua, une énorme pierre calcaire connue partout dans les environs sous le nom de Palet de Gargantua. Tous les anciens vieillards du pays que j'ai connus dans le temps disaient indifféremment Palet de Gargantua ou Pierre Tournaise. D'après une légende locale, un peu oubliée aujourd'hui, Gargantua, armé de ce palet et placé sur la Butte Carnelle, la plus-grande hauteur des environs qui est située à plus de six kilomètres de là, aurait, en voulant abattre le clocher de Champagne, manqué son but, et lançant la pierre trop loin, celle-ci serait venue tomber en cet endroit ; toujours d'après la même légende, le géant avait auparavant lancé un autre palet qui serait tombé dans l'Oise, aux environs de l'île de Champagne, à deux cents mètres du clocher. La pierre en question n'est en aucune façon un menhir ; c'est tout bonnement un énorme bloc en place qui a été un peu déchaussé de la masse calcaire aux époques géologiques, et se trouve ainsi isolé sur le versant du coteau. Ce bloc ne paraît jamais avoir été placé debout et est allongé sur le sol ; il mesure sept mètres de longueur et quatre mètres dans sa plus grande largeur, son épaisseur a une moyenne de deux mètres, le plus petit bout finit en pointe obtuse. La nature de la roche est du calcaire demi-dur. Je ne me suis jamais bien expliqué les raisons pour lesquelles on nommait ce monolithe la Pierre-Tournaise. Un vieillard m'a dit autrefois que c'était parce que l'on pouvait tourner autour». J’ai bien une autre réponse à cette question que se posait A.D. Denise… Mais c’est une autre histoire… Jean-Pierre Auger NOTE : (1) C’est le nom sous lequel François Rabelais écrivit cette histoire et c’est aussi l’anagramme de son nom. (2) C’est bien la seule raison plausible pour laquelle nos archéologues n’en retrouvent actuellement plus la trace dans la région.