Les nombreux voyages de Boris Tellegen au Japon ont contribué à développer chez lui un attrait certain pour cette culture fascinante de traditions anciennes et de modernité. Régulièrement exposé sur le sol nippon, le plasticien néerlandais, nourri aux mangas, jeux vidéos et dessin animés japonais, joue depuis toujours avec l'univers du toy qui va bien au-delà du simple divertissement enfantin. Il s'agit d'un domaine où l'art, le design et la culture populaire se rencontrent.
L'exposition Final fantasy préconise un retour vers la jeunesse, notamment à travers l'univers des jeux. Des sculptures aux couleurs vives, des peintures aux jeux de constructions en deux dimensions ou encore des sortes d'oeuvres-puzzles en bois, suggèrent à la fois une fin (Final) et une ouverture vers un monde de possibilités infinies (Fantasy), une dernière grande évasion ou rêverie avant un tournant décisif.
Le style distinctif de Tellegen allie une esthétique futuriste à des influences de la culture populaire, tout en conservant une sensibilité architecturale qui reflète son intérêt pour les structures et les bâtiments. Sa capacité à marier l'art outdoor avec une approche contemporaine et sculpturale en fait une figure marquante de la scène artistique actuelle.
Artiste précurseur de la scène urbaine internationale, Boris Tellegen déstructure à l'infini les lettres de son pseudo DELTA à travers des oeuvres et des installations reconnues dans le monde entier. Exposé dans de nombreuses institutions prestigieuses, dont la Fondation Cartier, la Biennale de Venise ou encore le FRAC Midi-Pyrénées, il réalise régulièrement des commandes publiques comme l'allée de 10 sculptures monumentales joignant la maison de Piet Mondriaan à celle de Gerrit Rietveld aux Pays-Bas. Ses œuvres sont présentes dans des collections de renommées internationales, notamment le Rijksmuseum d'Amsterdam.