La chair au contact de la chair doit ressembler au vert énergumène des martiens
Christophe Berdaguer et Marie Péjus réalisent des projets artistiques dans lesquels le fonctionnement du corps humain, son système neuronal, ses molécules, la psychanalyse et tout ce qui constitue son habitat (architecture, urbanisme et environnement naturel) sont essentiels à leur démarche, tendant à investir les espaces intermédiaires nécessaires à la coexistence de ces entités. Ces espaces intermédiaires, a priori vides, éthérés, se retrouvent dans leurs œuvres peuplées de spectres, de voix étouffées ou extraterrestres, de virus, de molécules de produits pharmaceutiques… activant par leur invisibilité, tout un imaginaire donnant forme à des installations immersives. Travaillant en une seule entité, les artistes s’effacent derrière des œuvres hybrides, exposées dans un relatif inachèvement (prototypique), en constante gestation. A l’occasion de leur exposition La chair au contact de la chair doit ressembler au vert énergumène des martiens, Christophe Berdaguer et Marie Péjus présentent un ensemble d’œuvres marqué par les évènements récents, confirmant le potentiel spéculatif de situations dépassant l’échelle cognitive individuelle, propices à l’élaboration de fantasmes dans lesquels vérités, contre-vérités et mensonges agissent indifféremment sur les consciences.