Dédiée à Saint Eloi — orfèvre et trésorier talentueux du roi Dagobert au VIIe s. devenu patron des travailleurs sur métaux — elle est consacrée fin 1968 et construite en même temps que de grands immeubles remplaçant les logements et les ateliers insalubres qui foisonnaient au bord des voies ferrées de la Bastille. Sa forme et ses matériaux (acier, aluminium et verre) témoignent du dépouillement et de la tendance artistique qui suivirent le concile Vatican II (1962-1965). Dans la rue, un écriteau, une poutre métallique verticale, un auvent horizontal signalent l’église, son clocher, sa porte. A l’intérieur, une charpente métallique posée sur un muret de briques, une grande salle baignée de lumière naturelle, l’autel soutenu par des poutrelles d’acier, une statue de saint Eloi offerte par la maison Puiforcat, concentrent l’assemblée sacramentelle. Dans le jardin d’église, un banc, un arbre en métal perforé et un vêtement rouge qui semble avoir gardé la forme d’un corps ouvrant les bras, invitent à s’asseoir pour méditer (L’attente au pied de l’arbre, J.-F. Briant, 2000).