- La vie urbaine -
Descendez vers Adjamé Liberté 220, le bidonville et l’ambiance créés par Peintre Obou, fière ambassadeur de la culture Dan. Une incursion dans l’intime pour une fois désirée. Une visite cernée par les modules d’une petite cité, où la vie, aussi difficile soit elle, reste chaleureuse et colorée.
- La beauté de la nature -
Déambulez dans la forêt vivante de Jean Servais Somian. On y trouve des fragments de vie en refuge, portés par la brise poétique d’Ana Zulma. Voyez là une halte indispensable à Grand-Bassam, dans la douce étreinte des souvenirs de la photographe Ly Lagazelle.
- L’humain en connexion -
Il est alors temps de partir à la rencontre de ces vies qui animent la belle Babi. Vous êtes accueillis par la sagesse de Pascal Konan et sont interrogation face à l’inaction paradoxale d’une humanité en effervescence constante. La pédagogie des liens et leur importance viennent alors danser sur les lignes colorées de Cédric Tchinan. Une recherche complémentaire à celle de Ezan Franck, dont l’univers fascinant est une recherche sur la valeur du Moi. Dialogue envoûtant entre ces deux frères jumeaux.
- La nature à sauvegarder -
Enfin, entrez chez Aristide Kouame et décodez l’union des couleurs et du discours au sein de la matière. Une recherche qui vise à interpeller mais aussi surtout à s’unir pour celle qui nous fait vivre.
C’est donc un voyage introspectif au cœur de l’unité humaine dans lequel vous entraîne cet aperçu de la scène ivoirienne. Laissez vous porter et méditez sans modération car Babi est doux.
Une exposition réalisée en duo par un couple est toujours un défi complexe. On pourrait penser que si une relation est épanouie, alors une exposition réalisée en couple devrait le refléter dans les œuvres et dans le projet dans son ensemble. Nous aimerions que la vie suive toujours cette logique, même s'il est vrai qu'une bonne communication génère une énergie puissante, il est également vrai que dans ce type de collaborations nous ouvrons nos processus personnels à des milliers de variantes que nous n'avons pas dans le travail solitaire et indépendant. Nous avons assumé ces variantes comme un défi et le résultat est ce que vous pourrez voir physiquement dans cette exposition.
Il s'agit d'un exercice qui n'a pas la prétention de nous conduire à une quelconque conclusion. Nous pensons que le fait de partager notre processus avec vous, individuellement et dans son ensemble, révélera un certain nombre de questions que nous considérons comme précieuses à explorer davantage. Précieux sur le plan artistique, mais surtout sur le plan personnel, car nous pensons que la collaboration est le modèle de travail qui nous mènera tous vers un avenir plus empathique et fonctionnel.
« Adjust the Blinds » fait référence à cette capacité de réajuster notre perception en fonction des besoins immédiats, ou de ce que l'on exige de nous à chaque instant. Modifier ou réajuster la lumière derrière les stores, les informations entrantes, notre perception afin de voir plus clairement. En ces temps si déroutants pour tous, nous remettons en question tout ce que nous avons appris, ce que nous pensions savoir et même les vérités que nous pensions absolues. Nous apprenons à vivre dans l'incertitude d'une période de changement, avec tous les réajustements que cela implique. " Aldo Chaparro & Fernanda Caballero
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