Ayka, une immigrée kirghize, vient d’accoucher dans une maternité moscovite. Mais très vite, elle s’enfuit de la maternité en abandonnant l’enfant. Pendant cinq jours, la jeune sans-papiers parcourt les rues enneigées de Moscou, à la recherche d’un travail pour rembourser les dettes qu’elle a contractées auprès de mafieux. L’hémorragie liée à son accouchement, les montées de lait douloureuses, les nuits dans un squat et la tempête qui frappe la capitale l’empêchent de trouver l’argent nécessaire. Rattrapée par ses créanciers qui menacent de s’en prendre à sa famille, Ayka est prête à tout pour payer son dû.

Sous la glace, la rage
Voyage au bout de l’enfer. Dans un Moscou étouffant de froid et de neige, où toute perspective semble obstruée, Ayka cherche à survivre en milieu hostile. Moscovites méprisants, policiers haineux, mafieux agressifs : chaque issue de secours semble se refermer sur celle qui n’a que son énergie et sa rage à opposer au sort contraire. La caméra suit à hauteur d’héroïne cette fuite en avant, sans rien oublier des multiples souffrances endurées par la jeune Kirghize. Un thriller social hyperréaliste, que d’aucuns ont relié au Rosetta des frères Dardenne, mais aussi un manifeste féministe éclairant les conditions misérables imposées aux travailleuses immigrées.