Des pieds, des vélos, des poussettes, tout ce qui roule, marche et court sur le quai du port du Gros-Caillou (VIIe), en contrebas du pont des Invalides, roule ou marche ou court désormais sur… une œuvre d’art.
Une longue silhouette bicolore qui progresse et s’étend sur 40 m du quai de Seine, pile en face de la barge de Fluctuart, le premier centre d’art urbain flottant du monde, gratuit et ouvert à tous. Cette fresque devrait être terminée ce week-end.
Cette œuvre à même le sol, un «bonhomme flottant» que son créateur a symboliquement choisi d’habiller de jaune et bleu, - (NDLR, les couleurs de l’Ukraine), les amateurs de street art en reconnaîtront la patte du parisien Alexione, une «légende» du graffiti et de la peinture de rue.
Les autres y trouveront un joli chemin d’accès au lieu pionnier dédié aux artistes et aux rencontres «en live», avec le public, qui fêtera ses 3 ans en mai sous le signe des «Ondes sensibles» et de ce grand personnage allongé, visible de partout, depuis le pont ou au ras du sol.
D’autres artistes travailleront là dès le 25 avril
Pour cette exposition, Fluctuart a confié les clés de la galerie flottante à une spécialiste du genre : Madame célèbre pour ses formats géants, des œuvres où le papier, le bois, le tissu, le métal et autres matériaux se mêlent et deviennent grandes affiches, parfois surtitrées de messages.
Pour Fluctuart, cette fois Madame prend la casquette de commissaire d’exposition, et uniquement celle-ci. «J’aime cette idée de mettre en lumière des artistes que je connais et qui me touchent, me mettre au service de ces gens qu’on ne voit pas régulièrement dans ce milieu de l’art urbain et qui sont liés par leur sensibilité», explique Madame.
En plus d’Alëxone, «qui s’occupe du sol», 6 autres artistes travailleront in situ, en direct à partir du 25 avril, sur la terrasse festive de Fluctuart qui accueillera leurs œuvres, sur des panneaux de 1,80 m «C’est aussi une façon de montrer comment chacun se nourrit du travail des autres, comment se construit le dialogue entre des artistes différents que nous sommes», souligne Madame.
L’exposition ouvrira en mai pour tout l’été.