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Sortie n° 21486801, créée le 26 08 2022
Alexandre kojève pour hegel
Vidéo de la sortie
Organisateur
Date de la sortie
Heure de début
Dimanche 24 Janvier 2027

Inscriptions & désinscriptions jusqu'à :
L'heure de la sortie
18:00
Descriptif de la sortie
Sortie gratuite 

 

Un combat contre autrui mais d'abord dirigé contre soi même...

 

Né à Moscou, Alexandr Kojevnikov décide, en 1920, de suivre sa famille en Occident, bien qu'il se tienne pour communiste. En Allemagne, il s'initie à la philosophie (Jaspers, Heidegger, etc.), ainsi qu'au sanskrit et au chinois. Il est attiré par le bouddhisme, unique religion « athée » à ses yeux. En 1933, alors qu'il est étudiant en Sorbonne, Alexandre Koyré le choisit « au pied levé » comme suppléant de ses cours à l'École pratique des hautes études. Les leçons doivent porter sur la pensée religieuse de Hegel : en fait, Alexandre Kojève (comme il s'appellera bientôt) lit et commente la Phénoménologie de l'esprit devant un auditoire rapidement conquis par sa vigueur intellectuelle. Ces « lectures » (qui dureront jusqu'en 1939) vont préparer un renouvellement total de l'impact de Hegel en France, où il était jusqu'alors fort mal reçu. Elles ont, en effet, des auditeurs qui se nomment Georges Bataille, Roger Caillois, Jean Hippolyte, Pierre Klossowski, Jacques Lacan, Jean WahlRaymond Aron, Raymond Queneau. Le jeune Sartre en percevra l'écho.

 

 

Dans l'Introduction, Kojève s'était montré hésitant sur la possibilité de cet exposé, qui implique un raccord sans faille entre la Phénoménologie et la Grande Logique, voire l'Encyclopédie. Pour trouver ce raccord, Kojève est remonté à l'origine grecque du discours philosophique : il en trace une histoire aussi éblouissante que charpentée.

 

https://youtu.be/Hd3-l7uOJsE

 

Ce qui distingue le discours philosophique de tous les autres, y compris des discours scientifiques, c'est que celui qui le tient parle de son discours et en même temps sait qu'il en parle. Cette spécificité est inaugurée par Thalès qui, en posant la question de « l'origine », pose en fait celle du « concept » : l'opposition Parménide — Héraclite commande tout le développement ultérieur, relayée par l'opposition Platon — Aristote. Deux autres volumes suivront jusqu'en 1973 (il faut leur ajouter un Kant plus bref), brossant la trajectoire complète de la définition du « concept » (Begriff) comme « temps » (Zeit). Mais cette analyse ne saurait rendre compte du foisonnement de l'œuvre, de sa richesse égale à sa rigueur, 

 

 

https://www.liberation.fr/debats/2016/10/27/alexandre-kojeve-a-contre-courant_1524741/

Et la sagesse, pense de toute évidence Alexandre Kojève aux côtés de son ami Queneau, est d'en rire.» Rire de son génie.

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Alexandre Kojève le disait lui-même : il était un génie. Mais il riait aussi beaucoup. Alors, que saisir chez Kojève, philosophe provocateur et homme d'Etat fin négociateur ? Il s'agit bien, d'un penseur et d'un acteur essentiel du XXe siècle français, que Laurent Bibard, professeur à l'Essec, propose de décrypter dans cet opuscule intitulé Kojève, l'homme qui voulait tout savoir. L'auteur oscille entre biographie et essai philosophique : quoi de mieux pour raconter la vie de l'œuvre de Kojève le sage, personnage de roman à double facette ?

Dès l'âge de 15 ans, il développe sa pensée, sûrement aidé par le climat culturel dans lequel il grandit. Dans les années 20, la guerre civile éclate en Russie. Ceux qui ne veulent pas tomber entre les mains du pouvoir bolchevique fuient le pays. Alexandre Kojève est de ceux-là. Il est fait prisonnier pendant six mois en Pologne, soupçonné d'émigrer en vue d'y fomenter la révolution. Libéré, il part pour l'Allemagne. Il mènera ses études à Heidelberg, puis Berlin où il fera une rencontre décisive en la personne de Léo Strauss. L'auteur évoque l'influence de ce dernier sur le jeune philosophe : «Kojève fait sienne la thèse de Léo Strauss selon laquelle les anciens écrivaient "entre les lignes", à la fois pour éviter d'être victimes de censures, voire de persécutions, et pour ne pas blesser la société, qui selon Strauss a toujours besoin d'un minimum de sacré ou de "tabou" pour être durable. Kojève se serait exprimé lui-même de manière "ésotérique" au sens de Strauss

En 1927, Kojève découvre Paris. Six ans plus tard, il dispense un cours sur la «phénoménologie de l'esprit de Hegel» à l'Ecole pratique des hautes études. «Alors que le paysage philosophique français est marqué par le kantisme, rares sont les germanophones capables de lire les textes exigeants de Heidegger et de Hegel», rappelle Bibard. Ces séminaires deviennent le maître livre pour des générations de lecteurs de Hegel, qui y trouvent une lecture inédite articulée autour de la «fin de l'histoire». Pour Kojève, celle-ci s'est déjà réalisée. Il en serait fini des guerres et le monde tendrait définitivement vers l'abolition des classes et l'accès pour de tous à la propriété. Présentées en pleine guerre froide dans une note postérieure à la rédaction de l'Introduction à la lecture de Hegel (entre 1933 et 1939), les thèses du philosophe naturalisé français en 1937 en déroutent plus d'un. Mais surtout, il apparaît que si la fin de l'histoire a été attribuée à Hegel par Kojève, elle aurait, en fait, été inventée par ce dernier. L'hypothèse d'une fin de l'histoire impose la formation d'un Etat universel, supranational et homogène, selon Kojève et pour lequel, il est impératif de contribuer à son avènement. Mais comment un intellectuel comme lui peut-il se muer en fonctionnaire ? Alexandre Kojève répond qu'une fois l'histoire achevée, le penseur peut très bien participer à la gestion des affaires du monde, la pensée et l'action étant une seule et même chose. A la fin de la guerre, sur la proposition de Robert Marjolin, il devient conseiller auprès de la haute administration en charge des politiques économiques internationales. En réalité, le fonctionnaire et le philosophe se fondent dans un seul homme, redouté de ses ennemis pour sa capacité à renverser des pourparlers.

 

Alexandre Kojève voudra «tout savoir pour comprendre et dire le tout». Car pour devenir sage, le philosophe ne doit rien laisser de côté : c'est la sagesse «discursive» kojévienne. Cette connaissance ultime, ou le «Savoir absolu» selon Hegel, repose à la fois sur un discours théorique et pratique du langage, vecteur de la révélation de l'être par la parole. «Malgré le style extrêmement affirmatif de son œuvre ou du fait même de cette assurance qui est inséparable de l'honnêteté intellectuelle avec laquelle il tire les conséquences de ses observations, Kojève semble être au plus haut point averti de la vulnérabilité voire de la vanité de toute chose - y compris celle de l'effort spécifiquement humain de révélation de l'être par la parole. Et la sagesse, pense de toute évidence Alexandre Kojève aux côtés de son ami Queneau, est d'en rire.» Rire de son génie.

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