A l'occasion de la sortie de l'album Try! en début d'année.

J'ai pris une place en catégorie 2 via

https://www.laseinemusicale.com/spectacles-concerts/airelle-besson_e1137

j'en ai eu pour 35 euros

Pour ma part, j'ai découvert Airelle Besson avec l'album Prelude (2014) qui fait dialoguer tout en douceur sa trompette avec la guitare très intime de Nelson Veras. L'ensemble, ponctué d'airs familiers de Jobim nous entraîne peu à peu dans une véritable saudade urbaine avec cette âpreté qu'on retrouve dans certaines compositions de Philippe Sarde pour des films au climat poisseux et mélancolique (pour ma part, je repense souvent à l'Horloger de Saint-Paul).

Si vous voulez vous faire une idée :

https://www.youtube.com/watch?v=8ZFmT0ZwfWk

J'ai depuis découvert le fruit de ses autres collaborations et je dois dire que je suis assez épaté par cette capacité à inventer et à créer un véritable moment de partage avec les autres musiciens.

D'une formation à l'autre, les ambiances sont très différentes mais finissent toujours par émouvoir.

Ainsi sur Try!, on est plongé dans une pop orchestrale très élégante avec des audaces vocales d'Isabel Sörling que ne renierait pas Youn Sun Nah. Mais se dégage aussi parfois de cette voix tantôt puissante, tantôt sussurée qui imprime largement le disque, un peu la même psyché que produisaient les vocalises de Flora Purim aux débuts de Return To Forever.

Sur Lulea's Sunset notamment, une composition d'Airelle qu'on peut aussi entendre sur Prelude, cette voix puis la trompette s'entrelacent autour du piano délicat de Benjamin Moussay et rappellent ensemble un peu le meilleur de Gismonti (l'atmosphère chamanique et funèbre de l'album Zig Zag) pour conclure magnifiquement l'album.